Madame Huguette Nkounkou, Présidente de l’Aviation Fellowship for Youth in Africa (Afya) a organisé le 16 décembre 2017 au Collège de la Salle de Douala, une grande kermesse dédiée à l’aviation et toutes les activités qui gravitent au tour. C’est avec plaisir qu’elle se prête aux questions d’Afrik.com et annonce que l’Afrique aura besoin de 22 000 pilotes à l’horizon 2035.
Afrik.com : Madame Huguette Nkounkou, pouvez-vous nous présenter l’objectif de votre association ?
Huguette Nkounkou : L’Association AFYA (Aviation Fellowship for Youth in Africa) a pour objectif la promotion des métiers auprès des jeunes, les interpeller, les amener à comprendre qu’il y a des opportunités en termes d’emplois et de formations dans l’aviation. Des formations aux standards internationaux qui permettent de travailler partout.
Afrik.com : Madame Huguette Nkounkou, vous avez réuni de nombreux élèves, étudiants et parents de la capitale économique au collège de la Salle de Douala. Quel était le but ?
Huguette Nkounkou : Dans le cadre de nos activités et missions, nous avons organisé le samedi 16 décembre 2017 au collège de la salle à Douala, en grande première nationale, une grande kermesse dédiée à l’aviation et toutes les activités qui gravitent autour. Des jeux concours et de nombreux lots avaient d’ailleurs été remportés. Et déjà, les enfants et adolescents, ainsi que leurs parents, ont pu se familiariser de façon ludique avec les métiers de l’industrie aéronautique lors de la grande kermesse de l’aviation qui a eu lieu ce jour-là.
Afrik.com : Qu’est-ce qui se cache derrière l’organisation d’un tel événement ?
Huguette Nkounkou : Aujourd’hui, il y a un énorme déficit de pilotes, d’hôtesses, de mécaniciens d’avions, etc. Le déficit du secteur de l’aviation en ressources humaines est au cœur des préoccupations de l’association AFYA dont j’ai la charge. Le secteur de l’aviation souffre d’un important déficit en ressources humaines au Cameroun et dans la plupart des pays africains, selon l’Aviation Fellowship for Youth in Africa (Afya), une association dont l’objectif est de vulgariser les métiers de l’industrie de l’aviation auprès des jeunes.
Pour étayer cette thèse de la pénurie des ressources humaines dans le secteur de l’aviation, l’Afya, qui cite une étude réalisée en 2016 par le constructeur américain Boeing, soutient que l’Afrique aura besoin de 22 000 pilotes à l’horizon 2035.
Cette statistique révèle ainsi le gisement d’opportunités qu’est l’aviation, surtout dans un pays comme le Cameroun, dans lequel les jeunes croulent sous le poids du chômage, du sous-emploi et de la pauvreté ; ce dernier élément étant, selon un expert, le principal blocage à l’accès aux formations jugées très onéreuses dans ce domaine.
Afrik.com : Pouvez-vous nous présenter les opportunités qu’offre le secteur de l’aviation ?
Huguette Nkounkou : Le secteur de l’aviation offre de nombreux débouchés, on peut les explorer dans une présentation retraçant le parcours d’un voyageur. On peut citer les commerciaux qui vendent les billets sans forcément être à l’aéroport. Et une fois à l’aéroport, on a les agents d’exploitation qui se regroupent en plusieurs corps de métier dans la maintenance, le nettoyage, le fret, l’approvisionnement en carburant, le catering (service traiteur dans le transport aérien), le personnel navigant, l’aviation civile chargée de garantir la sécurité et la sûreté, etc.
Et il ne faut pas oublier tous les métiers indirects car un aéroport génère beaucoup d’activités. Ce n’est pas seulement ceux qui sont à l’intérieur, mais aussi à l’extérieur. L’industrie aéronautique a donc besoin de sang neuf.