Cameroun : l’affaire Martinez Zogo prend une autre tournure


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Martinez Zogo, journaliste assassiné au Cameroun
Martinez Zogo, journaliste assassiné au Cameroun

Après une disparition qui a suscité l’émoi chez les Camerounais, l’affaire de l’assassinat du journaliste Martinez Zogo, jugée à Yaoundé, a pris une toute autre tournure. Après une sixième audience, la date du débat de fond a été retenue.

Les prévenus dans l’affaire Martinez Zogo connaissent à présent les différents chefs d’inculpation retenus contre eux. Ils sont poursuivis pour filature, arrestation, séquestration, torture, assassinat. Les prévenus dans cette affaire sont au nombre de 17. Parmi eux, de hauts gradés de l’armée, fonctionnaires de police, ou encore de prestigieux hommes d’affaires camerounais. L’un des prévenus aurait, pour sa part, plaidé coupable et reconnu plusieurs faits. Il s’agit d’Ebo’o Clément Jules.

Procès Martinez Zogo : débats de fond le 30 septembre

L’homme est présenté comme le chef de l’escouade ayant procédé à l’arrestation puis à la torture du journaliste, Tout le contraire du reste des prévenus, qui se sont tous déclarés non coupables. De quoi agiter la salle. Si à l’unanimité, un report a été décidé après que certains avocats ont sollicité plus de temps pour peaufiner leur dossier, le procès Martinez Zogo entre enfin dans une phase décisive : celle des débats au fond. Ce sera pour le 30 septembre, lors de la prochaine audience.

Pour rappel, le journaliste autrefois animateur et directeur de la chaîne Amplitude FM, une radio urbaine diffusant à Yaoundé. Son corps gisant, sans vie, fut retrouvé dans des conditions macabres, à quelques lieux d’Ongola. Réputé pour son engagement en faveur de la bonne gouvernance, Martinez Zogo n’hésitait pas à pointer du doigt les pratiques jugées anti-démocratiques des autorités camerounaises.

De gros pontes du Cameroun impliqués

Détournement de deniers publics, népotisme, corruption entre autres… Des faits qui poussent même le ministère public à s’interroger sur la possible implication d’un « donneur d’ordres » dans cette affaire. Un an après sa mort, son procès s’était ouvert le 25 mars 2024, à Yaoundé, au Cameroun. Parmi les inculpés, le patron du groupe de presse L’Anecdote, Jean-Pierre Amougou Belinga.

Il y avait aussi le responsable de la Direction générale de la recherche extérieure (DGRE), Maxime Eko Eko. Les deux étaient accusés de « complicité de torture ». Autre inculpé de taille, le chef des opérations de la DGRE, le lieutenant-colonel Justin Danwe, inculpé, lui, pour « complicité d’assassinat, complicité d’arrestation et de séquestration, complicité de torture et violation de consigne ».

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