De nos jours, beaucoup de chrétiens se posent la question de savoir si Jésus est réellement né un 25 décembre. Selon les historiens, dès le premier siècle avant Jésus-Christ, on célébrait à Rome le culte de Mithra, une divinité perse de la lumière.
A Rome, 25 décembre, pour commémorer la naissance de Mithra le soleil invaincu, se déroulait une célébration avec le sacrifice d’un jeune taureau. En 274, l’empereur Aurélien déclare le culte de Mithra religion d’Etat et il fixe la célébration au 25 décembre. Vers 330, l’empereur Constantin décida de fixer la date de Noël au 25 décembre et en 354, le pape Libère instaura la fête du 25 décembre qui marque le début de l’année liturgique.
Pour le Frère Jean Paul Kamaheu, Curé de la paroisse universitaire Saint Thomas D’Aquin, « cette date du 25 décembre a une valeur symbolique. En ce qui concerne la signification chrétienne, à Noël, nous célébrons la venue du Fils de Dieu dans le monde. Avec la naissance de Jésus, c’est le mystère de l’incarnation qui s’accomplit : c’est le Fils unique de Dieu qui s’est fait homme. Dieu s’est fait homme pour que nous participions à sa nature divine et pour pardonner nos péchés. Nous ne célébrons pas la divinité perse de la lumière. Nous célébrons le Christ, notre lumière ».
Noël est la fête chrétienne qui célèbre la naissance de Jésus de Nazareth au moment du solstice d’hiver : touchée par la déchristianisation moderne, elle s’est transformée en fête populaire déconnectée de son fondement religieux pour le plus grand nombre. Le récit évangélique de la naissance de Jésus sert de base, pendant des siècles, à une grande richesse artistique (peinture, sculpture, musique, littérature) que renforce la diffusion populaire de la crèche au XIIIe siècle, mais les ferments d’autres traditions liées au solstice ne disparaissent pas totalement. C’est ainsi que le sapin germano-nordique, signe d’une nature vivante malgré l’hiver, est honoré à partir du XVIe siècle et gagne même les églises.
Le sapin de Noël s’imposera comme symbole de la période des fêtes de fin d’année, parallèlement à la déchristianisation de l’Europe à l’époque moderne. La tradition du père Noël qui se mondialise au XXe siècle complétera cette évolution qui a transformé la fête chrétienne en fête laïque des enfants, des familles et des cadeaux.