Dans la soirée du dimanche 29 juillet 2018, un message alarmiste est partagé sur Whatsapp. Ce dernier annonce l’évasion de près de 150 prisonniers « de la prison principale de Ndop à Bamenda ». Il informe également dans la foulée, de l’enlèvement d’une gardienne de prison.
S’il y a bien eu cependant évasion de prisonniers, le préfet du département du Ngoketunjia, William Benoît Emvoutu Mbita qui s’exprimait au micro de BBC Afrique et de la CRTV radio, évoquait au moins 163 détenus et non près de 150.
L’occasion de prendre la fuite leur est donnée lorsque « un groupe d’assaillants » armé, en l’occurrence une cinquantaine de personnes, des présumés sécessionnistes, attaquent la prison.
« Ils y ont mis le feu, ont réussi à casser les principales ouvertures de la prison et ont permis aux détenus de s’en aller« , a expliqué le préfet Benoit Emvoutou William.
À l’issue de cette attaque, deux gardiens de prison ont été blessés, un autre a été kidnappé avant d’être libéré et aucun mort n’est à déplorer.
Des opérations sont par ailleurs en cours, pour retrouver les évadés. Certains « qui reviennent volontairement » seront transférés à la prison de Bamenda, le chef-lieu de la région, a indiqué le préfet au micro de la CRTV radio.