Universitaires et militaires ont revisité pendant quatre jours, les faits historiques et récits militaires qui ont marqué l’évolution du monde à partir du Cameroun.
Du 4 au 8 septembre dernier, les congressistes venus de 31 pays des cinq continents, ont revisité les faits historiques, les évènements, les institutions, les récits militaires qui ont marqué l’évolution du monde à partir du Cameroun. Constitués d’universitaires et de militaires, ces congressistes avaient de la matière. Car comme l’avait présenté Fritz Ntone Ntone, Délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Douala, dans son discours d’accueil, le choix de la ville de Douala n’était pas fortuit.
Le délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Douala (CUD), avait présenté sa ville comme un cas d’école. Douala regorge en effet d’énormes données historiques. Les vestiges et monuments rappellent le passage des Portugais, premiers explorateurs à découvrir le Cameroun et à lui donner un nom. Mais aussi celui des Allemands, des Français et des Anglais. Le congrès de Douala était donc porteur d’enjeux culturels et scientifiques. Mais au delà de ces enjeux, il fallait redéfinir de nouveaux rapports pour créer une synergie entre ceux qui, considérés hier comme colonisateurs et colonisés peuvent désormais œuvrer pour les mêmes causes.
Pour le camerounais Koumpa Issa, secrétaire d’Etat à la Défense chargé des anciens combattants et des victimes de guerre « les relations entre colonisateurs et colonisés étaient des relations de chef à sujet ». Mais Aujourd’hui, rappelle-t-il, « nos forces de défense forment un lien avec les populations dans ce que nous appelons le lien Armée-Nation et c’est cette complicité qui nous permet de remporter les victoires contre Boko Haram à travers les comités de vigilance ». La découverte du Rio dos Camaroes, la guerre de colonisation, l’avènement des premiers missionnaires au Cameroun, sont autant de thématiques qui étaient en débat durant les quatre jours des travaux. Ces thématiques et la diversité culturelle ont permis aux congressistes de revisiter les différentes étapes qui ont forgé l’histoire précoloniale et coloniale de notre pays et de notre du monde en général.
Cet atelier qui avait pour fil conducteur « Les guerres mondiales et les colonies dans l’histoire », était placé sous la supervision de la Commission internationale d’histoire militaire (CIHM) – une organisation membre de l’Unesco constituée de 41 comités nationaux qui a pour objectif de promouvoir la recherche, la publication et la formation dans le domaine de l’histoire militaire, notamment en ce qui concerne l’histoire de la conduite de la guerre et l’histoire des forces armées.