Interpellés il y a deux semaines lors d’une rencontre au sujet de l’alternance politique au Cameroun, cinq militants associatifs et un journaliste vont être jugés pour « rébellion ».
Ils ont été libéré mercredi après avoir été interpellés le 15 septembre lors d’une rencontre au sujet de l’alternance politique au Cameroun. Mais ces cinq militants associatifs camerounais ainsi qu’un journaliste vont toutefois faire l’objet d’un procès pour « rébellion et désobéissance aux ordres des autorités ». « Nous avons été libérés hier, mais nous sommes jugés pour désobéissance aux ordres des autorités administratives et policières et rébellion », a affirmé l’un des prévenus, Jean-Marc Bikoko, syndicaliste de renom. Il précise que « six personnes au total, dont cinq militants associatifs et un journaliste, François Fogno Fotso, sont poursuivis dans le cadre de cette affaire ».
Selon Jean-Marc Biko, les six prévenus ont plaidé « non coupable », lors de la première instance qui a eu lieu mercredi. Le procès devrait reprendre le 28 octobre prochain devant le tribunal de première instance de Yaoundé.
Jean-Marc Bikoko est porte-parole de Dynamique citoyenne, une coalition camerounaise d’une centaine d’associations, dont sont membres quatre autres des militants jugés. Selon lui, les six prévenus ont plaidé chacun « non coupable » lors de la première audience qui a eu lieu mercredi, rapporte VOA. Quant à François Fogno, il est directeur de l’hebdomadaire camerounais Génération Libre. Il avait été arrêté en compagnie des cinq autres militants associatifs alors qu’il couvrait leur réunion au sujet de l’alternance politique.
Au Cameroun, dirigé par Paul Biya depuis 1982, les arrestations arbitraires et les violations des droits de l’Homme commises par le pouvoir sont régulièrement dénoncées par les défenseurs des droits de l’Homme et les journalistes. Ces derniers sont souvent menacés ou intimidés par les autorités.
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