Le gouvernement camerounais fait des pieds et des mains pour contrer l’arrivée du coronavirus sur son territoire.
Manaouda Malachie, ministre camerounais de la Santé publique, a annoncé, le 28 janvier 2020, la mise en place d’une surveillance sentinelle du coronavirus chinois dans les aéroports de Douala, la métropole économique, de Garoua, dans la partie septentrionale, et de Yaoundé, la capitale. Ledit système consiste en l’installation de dispositifs de détection de cameras thermiques, de therrmo-flashs et autres outils de surveillance, qui seront gérés par des équipes d’intervention et d’investigation rapide.
A cet effet, le ministre de la Santé vient de réceptionner, à l’aéroport de Yaoundé-Nsimalen, des caméras thermiques et autres équipements de prévention. Outre la réception de ces caméras thermiques de dernière génération branchées sur un système informatique, des partenaires du Système des Nations Unies et des responsables du Minsanté (Ministère de la santé) ont évalué, le 5 février dernier, le circuit du passager et la salle d’isolement affrétée à Nsimalen pour la circonstance.
Depuis le 28 janvier 2020, les autorités chinoises révèlent qu’un Camerounais a déjà été infecté par le coronavirus. Il s’agit de Pavel Daryl Sem Kenou, jeune étudiant de 21 ans, inscrit à l’Université de Yangtsé en Chine. Il a été interné dans un hôpital de Jengzhou. Ce ressortissant camerounais aurait contracté le virus qui sévit en Chine depuis le 31 décembre 2019, après un séjour effectué à Wuhan, ville considérée comme l’épicentre de l’épidémie.
Sur place au Cameroun, le ministère de la Santé publique conseille, à titre préventif, de se laver les mains régulièrement, se couvrir le nez et la bouche pour éternuer, bien cuire les viandes. « Avec les réactifs en cours d’acquisition au Centre Pasteur, la détection de la maladie sera rapide au Cameroun. Des fiches de notification et de déclaration de voyageurs malades sont disponibles dans les aéroports et les ports », a indiqué le ministère de la Santé.