Appréhendée dans le cadre de l’Opération Epervier, Catherine Abena, l’ancienne secrétaire d’Etat aux Enseignements secondaires, a été libérée vendredi dernier, selon une déclaration faite lundi par les responsables de la prison centrale de Kondengui. Mais elle reste internée à l’hôpital, à Yaoundé, la capitale du Cameroun.
De notre correspondante
D’abord annoncée par le bouche à oreille, la libération de Catherine Abena a été confirmée lundi par les responsables de la prison centrale de Kondengui. « Libérée d’office ». C’est la formule consacrée qu’utilisent les responsables de la prison centrale de Yaoundé pour confirmer la rumeur de la libération de madame Abena. Elle aurait été libérée le vendredi 4 février. Cependant, les autorités judiciaires indiquent que la procédure suivra son cours.
Rien ne permet jusqu’ici d’indiquer clairement les raisons de la libération de Catherine Abena. Depuis un an, elle était internée à l’hôpital central de Yaoundé. Sa santé s’était dégradée à la suite d’une grève de la faim qu’elle faisait depuis le 15 janvier 2010 pour contester son incarcération.
Catherine Abena avait été arrêtée pour soupçon et tentative de détournement de deniers publics. Le procureur de la République lui aurait demandé de rembourser la somme de 250 millions de francs CFA au trésor public. L’ex-secrétaire d’Etat a toujours refusé de rembourser cette somme, répliquant qu’elle n’a rien volé. L’affaire, qui n’est pas classée, promet de nombreux rebondissements.