Le groupe terroriste nigérian Boko Haram a tué huit villageois dans l’Extrême-Nord du Cameroun régulièrement en proie à ses attaques.
Boko Haram continue d’ensanglanter l’Extrême-nord du Cameroun. Huit villageois ont été tués dans la région par des éléments de l’organisation terroriste qui venaient de se heurter aux forces de sécurité, a déclaré, ce jeudi 22 octobre 2015, le préfet du département de Mayo-Sava, où a eu lieu l’attaque. Le raid sur le village de Doulo a fait huit morts mais aussi neuf blessés, a-t-il précisé.
L’armée camerounaise participe aussi, aux côtés de l’armée nigériane, tchadienne mais aussi nigérienne, à la lutte acharnée contre Boko Haram, qui a démontré à plusieurs reprises qu’il est capable de combattre sur plusieurs fronts. L’Extrême-Nord du Cameroun est en effet régulièrement ensanglanté par des attaques meurtrières de l’organisation terroriste dirigée, depuis 2009, par Abubakar Shekau connu pour sa férocité. Depuis 2009, Boko Haram a fait plus de 17 000 morts et poussé plus de 2 millions de personnes à fuir le nord du Nigeria, selon les dernières estimations.
Les chefs d’Etat du Nigeria, du Tchad, du Cameroun et du Niger se sont tous engagés à unir leurs forces pour mettre un terme à la nébuleuse, toujours aussi meurtrière, bien que de nombreux experts affirment qu’elle est affaiblie. Elle semble toujours avoir une longueur d’avance sur ses adversaires.
De son côté, l’armée nigériane qui bénéficie des soutiens de ses voisins, qui vivent aussi sous la menace du groupe armé, n’a jamais pu venir à bout de ce groupe. Lors de son investiture, en mai 2015, le Président Buhari a promis qu’il débarrasserai le Nigeria de Boko Haram en trois mois. Un objectif qui semble loin d’être atteint pour le moment.
Pas plus tard que ce mercredi, l’insurrection armée a ouvert le feu sur quatre véhicules circulant sur une route proche du village de Jingalta, dans l’Etat de Borno, dans le nord du Nigeria, tuant les 20 occupants de ces voitures. Ces membres de l’organisation terroriste qui ont ouvert le feu étaient pourtant en train de fuir une offensive de l’armée nigériane, selon des sources locales.