Des membres de la secte islamiste Boko Haram ont attaqué jeudi la localité de Bonderie, dans le département du Mayo-Sava, près de la frontière avec le Nigeria. Ils se sont emparés d’armes et de véhicules militaires. Plusieurs morts sont à déplorer et des personnes ont été enlevées.
Le Cameroun a été victime d’une nouvelle attaque de Boko Haram jeudi dans la localité de Bonderie, dans le département du Mayo-Sava, près de la frontière avec le Nigeria. Des membres de cette secte islamiste ont tué et enlevé plusieurs habitants avant d’être repoussés par l’armée camerounaise, emportant des armes et des véhicules militaires dans leur fuite.
Une fusillade aveugle
« Un groupe d’hommes armés appartenant à l’organisation terroriste Boko Haram a attaqué une localité dans le bush dans une région de l’extrême nord camerounais. Nos forces de sécurité ont riposté et les assaillants se sont enfuit et ont disparu en territoire nigérian », a déclaré le porte-parole du gouvernement camerounais, Issa Tchiroma, rapporte Voice of America. Près de trois membres de Boko Haram ont été tués par l’armée et un soldat a été blessé selon lui alors que différents médias locaux font état de neuf rebelles et deux soldats tués.
Un habitant de Bonderie a témoigné à Koaci.com de l’assaut de Boko Haram : « nous avons été attaqués ce matin. Il était presque 4h, quand j’ai entendu des tirs. Dans le village, on dit qu’ils sont repartis avec des véhicules appartenant à certaines personnes, quelques jeunes et adultes, ont été enlevés, mais je peux vous dire que notre armée a réussi à les repousser, voilà la situation à l’heure où je vous parle ». Une autre personne de cette localité, Dogo Ibrahim, décrit une une fusillade aveugle de 30 minutes au cours de laquelle beaucoup de personnes ont été tuées et blessées.
C’est la deuxième fois que Boko Haram lance une attaque au Cameroun ce mois-ci. Le week-end dernier, un poste militaire à Zina a été pris d’assaut de nuit par des combattants qui ont réussi à voler des armes avant de retourner au Nigeria. Beaucoup d’habitants de cette région tentent de fuir les combats.