Jean Calvin Nwehla, Directeur de la société de Nettoyage et de Maintenance des locaux dénommée Kleenol Cameroun, échange avec Afrik.com sur le problème d’insalubrité et surtout celui d’enlèvement des ordures ménagères dans nos villes et quartiers, malgré l’instauration des journées citoyennes de propreté.
Afrik.com : Peut-on savoir qui est Jean Calvin Nwehla ?
Jean Calvin Nwehla : Merci de me donner cette opportunité d’être reçu chez vous et surtout de vous parler de ma personne. Retenez que je me nomme Nwehla Gouem Jean Calvin, modeste citoyen camerounais, né à l’Hôpital Laquintinie de Douala, précisément au quartier Babylone à New Bell, il y a 55 ans et plus. Ayant eu le privilège d’être cadré pour ne pas dire élevé par ma famille maternelle au quartier Sic Cacao dans la zone Bassa.
En 1976, inspiré par une idée, je me retrouve à Bana, dans la région de l’Ouest, sous l’encadrement fortuit des familles Bamilékés: Bana, Bafang et Bafoussam. J’engage mon cycle secondaire avec la particularité d’être l’unique élève ressortissant de la région du Littoral. Cycle qui s’est achevé avec succès, en 1980. Ensuite à Eseka, notamment au lycée, j’y ai passé 5 ans puis je me suis rendu à Batouri, dans la région de l’Est, entre 1984 et 1986. Juste une seule année m’a suffi pour terminer mon cycle secondaire au Lycée de Yabassi dans le Nkam, Région du Littoral.
Après 4 ans à l’université de Yaoundé I à Ngoa Ekelle, j’ai gagné un passage en Europe, en région parisienne. J’ai non seulement poursuivi les études universitaires en Psychologie de Travail et en exerçant de manière privée les fonctions d’homme de ménage et manutentionnaire; ce qui m’a valu une expérience grandiose.
Débarqué volontairement au Cameroun en 1992, avec courage et abnégation, j’ai pris le vol pour Lagos au Nigeria. Sept (7) années de débrouillardise, mêlant tout à ma portée, m’ont permis de gagner beaucoup d’expériences sur les plans de la vie académique, associative, religieuse et professionnelle. Au point où, en juillet 2000, avec RMS devenue TNS et plus tard Kantar, j’ai sécurisé un emploi qui a fait de moi un marketiste de grand chemin dans presque tous les marchés des pays de l’Afrique de l’Ouest, de l’Est et Centrale.
Et en 2004, encore à Douala, j’ai exercé en tant que Cadre de Recherche Marketing Qualitatif dans une Multinationale, Groupe de Compagnies de Recherche Marketing, qui s’est vu fermer ses portes au Cameroun. Alors, je la quittais, en 2013, pour aller ouvrir une société de Nettoyage et de Maintenance des locaux dénommée Kleenol Cameroun et par un concours de circonstances dans les relations humaines, je me suis fait une autre carrière de Consultant en travaux d’électricité, entre 2016 et 2018, en exerçant comme Chef de Base Technique de la Société Mongo Sarl, partenaire d’Eneo. Une autre expérience très enrichissante qui m’a ouvert plusieurs portes et fait découvrir la ville de Chicago aux Etats-Unis d’Amérique.
A ce jour, je suis plus que stable à Douala où je continue avec mes consultations dans le cadre des travaux d’Électricité, avec un autre partenaire d’Eneo- Yeleen Technologies, et toujours avec une attention particulière sur les questions environnementales.
Pour résumer, nous pouvons dire que Jean Calvin Nwehla Gouem, appelé affectueusement « Caly », est un jeune homme qui se veut probe et propre du Corps et d’Esprit, l’artiste comme me surnommait l’un de mes premiers employeurs Français, Jean Claude Jitrois, à Paris, très soucieux du Beau, de la Propreté, des parfums de bonne odeur, du Vrai mais surtout de la Bonne Humeur qu’il ne cesse de cultiver au quotidien avec beaucoup d’Amour autour de ceux qui lui sont proches et même éloignés.
Afrik.com : Dans nos différents quartiers et villes, le problème d’enlèvement des ordures ménagères se pose. Qu’est-ce qui, selon vous, serait à l’origine ?
Jean Calvin Nwehla : A mon humble avis, ce qui est à l’origine de ce problème, c’est le manque d’amour pour soi d’abord et ce manque de conscience personnelle d’aimer le Beau, des parfums de bonnes odeurs, bref d’entretenir le mauvais esprit qu’est la saleté, le désordre.
Ceci est d’abord une question individuelle avant d’être étendu à une échelle plus grande. Nous devons nous aimer nous-mêmes avant d’aimer notre environnement et les autres qui le constituent. Sinon pourquoi porter du tort à l’environnement et ses occupants ?
Afrik.com : Avec l’expérience que vous avez acquise lors de vos multiples voyages, que préconisez-vous pour éradiquer ce fléau qui met en danger la santé des populations ?
Jean Calvin Nwehla : Pour l’éradiquer, c’est un peu trop pousser pour ainsi le dire. Disons, plutôt pour commencer à l’éradiquer, il faut un travail de fond, à savoir la conscientisation, la sensibilisation des âmes, des personnes. Bref, mener une éducation proprement dite des comportements et mœurs suivie des instructions fermes pour pallier à cela. A partir de là, nous osons croire embrayer sur la pente nécessaire et un bon début de solution à cette démarche de propriété environnementale.
Oui, Il faut commencer par éduquer les familles avec leurs membres, les ménages. Laisser les pouvoirs publics, pour le moment, et s’occuper de soi-même.
Tout doit reposer sur l’Education et non sur les Instructions………..
Afrik.com : Et si rien n’est fait pour vite arrêter la saignée, quelles seront les conséquences ?
Jean Calvin Nwehla : Evidemment, rien n’est fait et ne semble être fait. Et la situation ne fait que s’empirer. Dirions-nous que nous pouvons arrêter la saignée ? Je ne pense pas pour le moment. Je souhaite que nous commencions par la racine qui est le développement des consciences.
Les conséquences sont les maladies de toutes sortes, la pollution générale.