Au moins 9 personnes ont été blessées par l’explosion d’une bombe artisanale, dans un bar de Yaoundé, dimanche soir. Un quatrième attentat du genre en moins de cinq mois dans la capitale camerounaise, a annoncé dans un communiqué gouvernement Paul Biya, hier lundi.
En juillet dernier, 4 personnes avaient déjà été légèrement blessées et deux autres petits attentats similaires avaient été signalés en juin. L’attentat n’a pas été revendiqué et, dans un communiqué publié 24 heures après l’explosion, le ministère de la Communication n’a évoqué aucune piste.
Cependant, l’« engin explosif improvisé dissimulé dans un sac » a été déclenché « à distance » grâce à un dispositif « composé d’une batterie de moto, d’une carte mémoire et de fils électriques », précise le ministre de la Communication, René Emmanuel Sadi. L’attentat s’est produit dimanche, en début de soirée, dans un snack-bar du quartier populaire de Nsam, dans le centre de Yaoundé.
« Neuf clients (…) ont été blessés », selon le communiqué du gouvernement, qui précise que tous sont « hors de danger ». « Certains blessés sont rentrés, le soir même, chez eux», a affirmé à l’AFP, sous couvert de l’anonymat, un officier de police. « Deux femmes ont été hospitalisées chez nous, l’une est sortie alors que la deuxième est encore internée, mais se porte de mieux en mieux », a confié une source hospitalière, qui a également requis l’anonymat.
Il faut dire que depuis trois ans, des affrontements opposent des séparatistes et l’armée, dans les régions à majorité anglophone du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Des heurts qui ont déjà fait plus de 3 000 morts et forcé près de 700 000 personnes au déplacement.
Dans l’Extrême-Nord, les populations subissent les attaques du groupe terroriste Boko Haram, créé au Nigeria, mais qui multiplie aussi les attentats, les assauts et enlèvements de civils dans les pays frontaliers : Cameroun, Tchad et Niger.
