Cameroun : 8 enfants sauvés de la sorcellerie


Lecture 3 min.
arton33528

La sorcellerie refait encore parler d’elle au Cameroun. Neuf enfants du village de Mouako, dans la région du littoral qui séjournaient dans la foret pour ramasser des escargots viennent d’être retrouvés par les forces de l’ordre, 11 jours après leur disparition

Ces derniers ont séjourné pendant une dizaine de jours dans la foret avant d’être retrouvés par les forces de l’ordre qui ont déployé de gros moyens militaires et consulter des marabouts. Malgré tous ces moyens , un enfant dernier reste encore introuvable.

Selon le porte-parole du gouvernement, Issa Tchiroma Bakary, « tout commence dans la journée du 30 août 2013 aux environs de 08h30, neuf enfants d’un âge variant entre sept et treize ans, tous vivant dans le village de Bolounga, canton Malimba-Océan, dans l’arrondissement de Mouanko, département de la Sanaga Maritime, se sont rendus dans la forêt qui jouxte leur village, pour y rechercher des escargots à vendre, afin de préparer leur rentrée scolaire prévue le lundi 2 septembre 2013. Les neuf enfants partis à la recherche des escargots en pleine forêt, sont issus de quatre familles différentes, et ont pour noms et prénoms : Etongo Ernest (13 ans), Ihowe Carine (12 ans), Moanguele Eugène (12 ans), Moussango Denis (12 ans) , Pempe Julienne (12 ans), Sappe Catherine (12 ans), Olinga Olinga Jean Claude (9 ans), Ebenye Madeleine (9 ans) et Soppo Francis (7 ans). Dans l’après-midi de ce jour du 30 août 2013, aucun de ces neuf enfants n’avait regagné leur village. Répondant à la sollicitation des familles inquiètes de ne pas revoir les enfants, le nommé Edongué Benjamin, Chef du village de Bolounga, a entrepris de rassembler toute la communauté villageoise, pour organiser une battue en forêt, à l’effet de rechercher les enfants disparus. Cette première battue s’avère infructueuse.

Un soupçon de sorcellerie……

Toujours selon le ministre de la Communication, « les autorités administratives ont ordonné que tous les services soient mobilisés et que les enfants portés disparus soient retrouvés. Et que les éventuels auteurs et autres responsables de cet acte, mis aux arrêts et déférés devant la justice. Lesdites missions ont procédé à de multiples interrogatoires visant, sur la base des témoignages recueillis sur place, la personne de Édongué Benjamin, présenté comme le Chef de village et ses deux notables. De l’exploitation qui sera faite de l’interrogatoire de ces trois individus, il ressortira à chaque fois une constance de pratiques de sorcellerie qui aurait entraîné la disparition des neuf enfants. Les déclarations recueillies par les missions d’enquête dépêchées sur les lieux semblent alors faire état d’une association de malfaiteurs en sorcellerie, constituée d’une dizaine de personnes semant la panique à travers tout le village et à la tête de laquelle se trouverait le Chef de village, Benjamin Édongué. Six personnes seront interpellées. Elles sont soupçonnées de pratique de sorcellerie. « Au bout de onze jours de disparition et de mobilisation tout azimut, de nuit comme de jour, parfois sur des terrains insoupçonnés, un premier enfant, en la personne de Ihowè Ida Carine, âgée de 12 ans, est ramenée à moto jusqu’à la résidence du Sous-Préfet de Mouanko par le nommé Bellè Roger, Président de l’association des jeunes du village de Bolounga. Roger Bellè affirme alors que c’est une certaine Madeleine Manyaka, 52 ans, habitant elle aussi le village de Bolounga, qui a ramené la petite Ihowè Ida Carine au village. Toujours selon le Mincom, l’intéressé affirme que la dame Manyaka est apparue complètement dévêtue et en piteux état, tenant à son bras la petite Ihowè. Il déclare également que la dame Manyaka leur aurait indiqué l’endroit précis où se trouveraient les sept autres enfants sur les neuf disparus. A l’issue de cette apparition , les 7 enfants seront retrouvés et le sort du dernier reste inconnu à nos jours.

Newsletter Suivez Afrik.com sur Google News