Les autorités marocaines soupçonnent une cabale contre certains produits marocains, notamment les tomates et les fraises. Des denrées qui, depuis quelque temps, font l’objet de polémiques dans l’espace de l’Union Européenne.
L’Espagne a émis une deuxième alerte concernant des fraises marocaines suspectées d’être contaminées par l’hépatite A. Cette cargaison, destinée à la Pologne, a été détectée lors de contrôles de routine aux frontières de l’Union Européenne. Il y a une quelques jours, une première alerte avait été lancée concernant ces mêmes denrées en provenance du Maroc.
Une première alerte sur les fraises
C’est le 14 mars 2024 qu’une première alerte concernant un lot de fraises marocaines suspectées d’être contaminées par l’hépatite A avait été lancée. A peine trois jours plus tard, soit le 17 mars 2024, une deuxième alerte est émise pour un nouveau lot de fraises marocaines. Pourtant dès le 18 mars 2024, le ministère marocain de l’Agriculture a démenti les rumeurs.
Mieux, les autorités marocaines ont annoncé des poursuites judiciaires contre les «propagateurs de ces fausses informations». De leur côté, les organisations agricoles espagnoles demandent des contrôles plus stricts. Surtout qu’ils accusent les fraises marocaines de concurrencer leurs produits. Pour leur part, les professionnels du secteur au Maroc contestent la validité des tests et affirment que les fraises marocaines respectent les normes internationales.
Impact sur les exportations de fraises marocaines
Une situation qui a un impact négatif sur les exportations de fraises marocaines vers l’espace Union Européenne. Avec notamment des consommateurs qui ne cachent pas leur inquiétude et qui deviennent subitement méfiants envers les fraises marocaines. Dans tous les cas, les dégâts sont importants pour l’image de la filière fraise marocaine.
Les autorités sanitaires espagnoles et l’Office National de Sécurité Sanitaire des Produits Alimentaires (ONSSA) au Maroc mènent des investigations pour déterminer l’origine de la contamination et prendre les mesures nécessaires. Au Maroc, les autorités n’écartent pas une cabale contre les fraises produites au Maroc.
Les produits marocains à l’étroit en Europe ?
Depuis quelque temps, une tension voit le jour en Europe en raison de l’inondation du marché européen par des denrées en provenance du royaume chérifien. Il y a quelques semaines, en effet, les agriculteurs français dénonçaient la concurrence jugée déloyale des tomates marocaines. Lesquelles, selon eux, ne répondaient pas aux mêmes exigences sanitaires. Et donc des exigences de coûts différentes.
Après la France, la grogne contre les tomates marocaines s’est invitée en Espagne. Le syndicat agricole espagnol Union des Unions a exigé de participer aux contrôles des produits agricoles en provenance du Maroc. Estimant que les produits marocains «ne sont pas conformes aux normes phytosanitaires de l’Union Européenne», le syndicat a appelé à effectuer les contrôles frontaliers «avec responsabilité».