Quelque 300 arrêts pour un bus pas comme les autres. Depuis novembre 2000, le Bus » 7 novembre » de l’Internet sillonne la Tunisie pour apporter le Net dans les zones rurales et reculées. Son but : initier les enfants au Web grâce à ses 13 ordinateurs.
Depuis 2000, la Tunisie met le turbo en ce qui concerne les nouvelles technologies. Au sens propre comme au figuré. Car si le président Ben Ali multiplie les déclarations d’intention, certaines réalisations sur le terrain ont également vu le jour dans le petit pays du Maghreb. C’est notamment le cas pour le Bus » 7 novembre » de l’Internet.
Appellation nationaliste contrôlée… mais l’idée est bonne. Le Bus, tout de bleu carrossé, a été aménagé en salle de cours. Il dispose de treize ordinateurs portables, en comptant celui de l’animateur, d’un serveur Proxy qui permet d’optimiser la connexion à Internet, d’une imprimante, d’un écran et d’un vidéo-projecteur relié au poste du professeur. Les ordinateurs sont reliés entre eux par un réseau sans fil de 11 mégabits et l’accès au Web est assuré par une station VSAT (par satellite) qui se trouve dans un véhicule léger accompagnant le bus.
De Tunis à Nabeul
Depuis le 6 novembre 2000, date de son lancement, le bus informatique parcourt le pays pour faire découvrir Internet et permettre aux population d’apprivoiser, voire de maîtriser l’outil informatique. Son but : » la vulgarisation d’Internet auprès des jeunes des régions rurales et des zones éloignées « . Mécanique bien huilée, l’équipe du bus s’est arrêtée dans les communes de Tunis, Sousse, Monastir, Oueslatia, Sebikha, Chrarda ou Kef Jendouba, se tournant vers des villes et bourgades qui n’ont pas forcément l’accès au Net, squattant le plus souvent devant les écoles primaires, secondaires et les lycées techniques… La dernière étape a mené l’équipage au Festival de l’Enfance à Nianou et Grombalia, dans la commune de Nabeul.
Le site du bus, lisible en français, anglais et arabe, est assez sommaire : simple présentation agrémentée de photos, dont celles de la construction bus, et quelques liens. Pas de contacts malheureusement, ni de témoignages… En espérant que les enfants touchés par le Web pourront bientôt s’y exprimer.
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