La tension monte à nouveau d’un cran dans les relations entre le Maroc et l’Espagne. Le royaume chérifien accuse les autorités ibériques de violer les procédures de contrôles sanitaires dans les aéroports, ce qui représente une menace pour la population marocaine.
Ça sent encore le souffre dans les relations entre le Maroc et l’Espagne, après l’épisode de l’admission sur le territoire espagnol, en catimini, du chef du Front Polisario, Birahim Ghali, sous une « fausse identité algérienne ». Cette fois, la tension entre les deux pays est née des procédures de contrôles sanitaires dans les aéroports espagnols. Pour Rabat, cette démarche des autorités ibériques représente une menace pour la population marocaine.
« La situation actuelle des vols de l’Espagne vers le Maroc représente une menace pour la santé des citoyens marocains et pour les acquis du royaume dans la lutte contre le Covid-19… Les autorités espagnoles sont loin de garantir un contrôle rigoureux de l’état de santé des passagers lors de leur embarquement dans les aéroports », a dénoncé le ministère marocain de la Santé, dans un communiqué.
Pour sa part, José Manuel Albares, ministre espagnol des Affaires étrangères, indique que ces accusations de la part du royaume chérifien sont inacceptables et ne reflètent pas la réalité, reprend le journal El Espanol. Pour les autorités ibériques, le Maroc veut faire passer le message annonçant que c’est le Portugal que le royaume chérifien désigne comme point de départ pour le rapatriement des Marocains bloqués en Europe, en attente de retour.
Le journal espagnol est allé plus loin, accusant le Maroc de chercher à faire pression sur l’Espagne pour tenter d’obtenir des autorités ibériques un changement de position sur la question du Sahara Occidental. Notamment une reconnaissance de la marocanité du Sahara Occidental.
