Des affrontements entre policiers et manifestants opposés à un troisième mandat du Président burundais ont fait deux blessés, vendredi, dans les rangs des forces de l’ordre.
Regain de tensions au Burundi où des affrontements entre policiers et manifestants opposés à un troisième mandat du Président burundais ont fait deux blessés, vendredi, dans les rangs des forces de l’ordre. Suffisant pour que l’ONU se dit inquiète des tensions croissantes dans ce pays d’Afrique Centrale à l’approche des élections.
Alors que pour l’heure, le chef de l’Etat burundais n’a pas encore déclaré officiellement sa candidature, l’opposition et la société civile craignent qu’il ne brigue un troisième mandat en juin. Ce qui, selon l’opposition, est contre les dispositions de la Constitution. Ce qui n’est pas l’avis des partisans du Président Nkurunziza qui estiment que le dirigeant en a parfaitement le droit. Cette querelle politique est à l’origine de heurts.
De violents affrontements entre militants de l’opposition et policiers ont fait, ce vendredi 17 avril 2015, au moins deux blessés dans les rangs de la police à Bujumbura. Une dizaine de militants de l’opposition qui sont descendus dans les rues pour demander au Président Pierre Nkurunziza de renoncer à un troisième mandat, ont été interpellés par les forces de l’ordre. En réponse aux tirs de grenades lacrymogènes de la police, les manifestants ont répliqué à coups de jets de pierres.
Ce vendredi, le Conseil de sécurité de l’ONU a appelé le gouvernement et l’opposition au Burundi à « s’abstenir de tout acte de violence et d’intimidation avant, pendant et après les élections ». Le scrutin est prévue en mai et juin, en cas de second tour.