La participation des électeurs burundais apparaît faible selon les journalistes et les observateurs présents sur place, alors que la plupart des bureaux de vote sont maintenant fermés dans le pays. Les Etats-Unis ont déjà condamné un scrutin « non crédible ».
Les électeurs burundais ne se sont pas précipités dans les bureaux de vote ce mardi pour élire leur nouveau président de la République, alors que la plupart sont maintenant fermés. Le scrutin, qualifié d’ores et déjà de « non crédible » par les Etats-Unis, est boycotté par la quasi totalité de l’opposition. Le département d’Etat américain a insisté en déclarant que cette élection discrédite « davantage » le gouvernement qui les a organisées dans un contexte tendu.
« C’est une journée très importante pour la démocratie burundaise. On redonne la voix et le choix au peuple », a indiqué le chef de l’Etat, Pierre Nkurunziza, qui est allé voter à Buye à vélo, comme à l’occasion des élections législatives. Alors que l’Union africaine a annoncé ne pas avoir déployé d’observateurs, le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a déclaré que ceux de la Mission d’observation électorale des Nations unies au Burundi (Menub), étaient présents.
Deux policiers tués et un civil dans la nuit de lundi à mardi
Le climat sécuritaire a pu dissuader une partie des Burundais à rester chez eux. Dans la nuit de lundi à mardi, l’explosion d’une grenade a coûté la vie à deux policiers et un civil dans le quartier de Mutukura, au nord de Bujumbura, la capitale, selon un récent bilan du gouvernement. La cristallisation des tension entre partisans de l’opposition dont la majorité a boycotté le scrutin et ceux de Pierre Nkurunziza a découragé aussi une partie des électeurs.
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Y a ceux qui veulent qu on les voit voter et ceux qui le cachent, dans 2 cas par peur représailles soit du gouvt soit opposition @FRANCE24
— nicolas germain (@nicolasF24) 21 Juillet 2015
Après le retrait de la candidature de trois candidats ce samedi, trois autres candidats étaient toujours en lisse face à Pierre Nkurunziza. Ils sont perçus comme « proches » du pouvoir. Il s’agit de Gérard Nduwayo de l’Union pour le progrès national (UPRONA), de Jean de Dieu Mutabazi de la Coalition pour une opposition participative (COPA) et de Jacques Bigirimana de l’aile dissidente des Forces Nationales de libération (FNL).