Trois religieuses italiennes âgées ont été sauvagement tuées dimanche dans un couvent de Kamenge. Un jeune homme est suspecté d’avoir commis ce meurtre sauvage.
Trois religieuses italiennes, sœur Lucie, âgée de 75 ans, et sœur Olga, âgée de 83 ans, ont été sauvagement assassinées dimanche dans un couvent de Kamenge, une commune de la périphérie de Bujumbura, la capitale burundaise. Le corps d’une troisième religieuse décapitée, soeur Boggian, a été retrouvé vers 2, 3 heures du matin. Un haut responsable de la police burundaise a expliqué que « l’assassin a égorgé les deux religieuses, avant de s’acharner sur l’une d’elles à coups de pierre sur le visage ».
Un jeune homme est suspecté d’être l’auteur du meurtre. Il aurait pris la fuite, selon la police. Il aurait tenté de cambrioler les deux sœurs. Selon les autorités italiennes, les victimes étaient membres d’une communauté missionnaire inspirée du jésuite Saint François-Xavier et installée au nord de Bujumbura. Le diocèse de Parme en Italie a diffusé des photos des deux religieuses en civil, visage avenant, soulignant qu’elles ont été tuées lors d’une tentative de cambriolage menée par « une personne déséquilibrée ».
Mais pour le haut responsable burundais, « d’après les premières constatations, le vol ne semble pas être le motif du crime. L’assassin n’a rien emporté, pas même l’argent qui se trouvait sur place. (…) Nous sommes à la recherche de cet homme qui a été identifié ». De son côté, la ministre italienne des Affaires étrangères, Federica Mogherini, a fait part dans un communiqué de sa « grande douleur. Encore une fois nous assistons au sacrifice de personnes qui, dans un engagement total, ont passé leur vie à soulager les trop nombreuses souffrances qui pèsent encore sur le continent africain ».
Pas plus tard que novembre 2011, un coopérant italien et une religieuse croate avaient été assassinés dans leur mission religieuse à Ngozi, dans le nord du Burundi. Rapidement interpellés, les deux jeunes meurtriers ont été condamnés à la prison à vie.