Deux jours après les élections législatives et communales controversées, le Burundi est de nouveau plongé dans la violence alors qu’il célèbre, ce mercredi 1er juillet, le 53ème anniversaire de son accession à l’indépendance.
Au Burundi, la violence a repris, ce mercredi 1er juillet 2015, à l’occasion de la célébration du 53ème anniversaire de l’indépendance du pays. « Ça chauffe », a confié un membre de la société civile burundaise joint par Afrik.com.
La ville est vide
Notre source nous informe que la ville est totalement vide. La fête de l’indépendance est célébrée dans la morosité sans le public et dans la violence. Seuls les militaires et les policiers étaient présents. « Je n’ai jamais vu cela au Burundi », soutient notre interlocuteur qui a souhaité garder l’anonymat. Les autorités brandissent des mesures de représailles contre des fonctionnaires qui ont refusé de célébrer la fête de l’indépendance, les obligeant à participer à la cérémonie.
Le Président Pierre Nkurunziza est apparu sous haute surveillance sécuritaire dans une voiture blindée.
Cela fait deux semaines que la ville est bombardée à coup de grenades et de tirs par des militaires et la milice armée des Imbonerakure, proches du pouvoir. Ces derniers n’ont toujours pas été désarmés malgré les appels lancés par la communauté internationale. Cinq ans que les démobilisés et les ex-combattants de la rébellion attendent leur réintégration. Beaucoup d’armes et de munitions circulent dans le pays au point de menacer la sécurité des populations.
La société civile débordée
Devant le débordement de la société civile et des militants pacifiques qui mènent un combat non violent, il n’est pas exclu que des groupuscules armés prennent le relai pour faire basculer le pays dans la violence. Ce que redoute notre source depuis Bujumbura.