Le régime Ndayishimiye poursuit son processus d’ouverture diplomatique enclenché après son investiture à la tête du Burundi. Ce mardi 2 février, l’ambassadeur Albert Shingiro, ministre des affaires Etrangères et de la coopération au développement, a échangé avec la délégation de l’Union Européenne au Burundi. Au centre de leur tête-à-tête, le renforcement de leurs relations bilatérales.
Le gouvernement burundais, représenté par son ministre des Affaires étrangères et de la coopération au développement, Albert Shingiro a échangé, ce mardi 2 février, avec la délégation de l’Union Européenne, conduite par Claude Bochu. Selon le communiqué de presse publié à l’issue leur rencontre, les deux parties ont échangé sur « les sujets d’intérêt commun et les engagements mutuels dans le cadre de la normalisation de leurs relations d’amitié et de coopération », précise le document.
Selon la même source, Gitega et les ambassadeurs des Etats membres de l’Union Européenne résident au Burundi, « se sont félicités de l’excellent climat constructif qui a présidé à leurs échanges et ont convenu de les poursuivre dans la perspective de déboucher dans les meilleurs délais sur des résultats concrets ».
En outre, ce communique rappelle que « la reprise du dialogue politique constitue une période partagée qui bénéficiera aux peuples burundais et européen », ajoutant que : « Les deux parties ont rappelé que le Burundi et les Etats membres de l’Union Européenne sont des partenaires historiques soucieux de voir leurs liens d’amitié et de coopération se développer davantage dans un esprit de confiance et de respect mutuel pour bénéficier de leurs peuples respectifs ».
Depuis 2015, les relations entre les deux parties se sont détériorées suite aux violences causées par l’élection de feu Pierre Nkuruniza à un troisième mandat. Après l’investiture du nouveau régime en juin 2020, l’Union Européenne avait fait preuve d’ouverture diplomatique. Au terme d’une rencontre avec Evariste Ndayishimiye, en juillet de la même année, l’ambassadeur de l’UE avait annoncé le début des « perspectives prometteuses avec son nouveau Président ». Ces propos avaient laissés un sentiment de normalisation de leur coopération.
Cependant, en octobre 2020, le renouvellement des sanctions de l’UE contre quatre hauts responsables politiques et militaires impliqués dans la répression des manifestations contre le troisième mandat de feu Pierre Nkuzunziza avait alimenté les doutes sur le rapprochement diplomatique entre les deux parties.