Membre de la Communauté d’Afrique de l’Est depuis juillet 2007, le Burundi a totalisé une dette estimée à 9 millions de dollars américains suite à son retard dans le paiement des contributions annuelles depuis l’année fiscale 2016-2017. Ce weekend, les députés de l’Assemblée législative de cette organe ont voté une motion pour l’expulsion de ce pays de cette la Communauté visant à améliorer la libre circulation des citoyens et la facilitation commerciale entre les États de la région.
Si les précédentes menaces ont été ignorées par l’ancien régime, cette fois-si, celle-ci pourrait coûter cher au nouveau gouvernent en cas de non acquittement des arriérés. Selon le media kényan The East African, les députés de l’Assemblée législative de la Communauté Est-africaine plaident pour l’expulsion de Burundi suite à son insensibilité face à leurs interpellations.
En effet, face au risque de se retrouver dans l’isolement, le nouveau gouvernerment dirigé par Évariste Ndahishimiye réagit et passe à la vitesse supérieure. Tout en reconnaissant cette dette, Ezéchiel Nibigira, ministre burundais chargé des Affaires de la Communauté d’Afrique de l’Est indique que les informations citant un cumul d’arrières de trois années fiscales tendent à minimiser les efforts de son pays dans sa participation aux activités de la région.
« Nous sommes engagés à respecter les engagements, y compris les engagements financiers. Ce n’est pas la première fois que le Burundi accuse des arrières au sein de cette communauté. Ce retard ne constitue nullement pas un problème, l’auteur de cette information avait tout simplement des intentions que nous ignorons. Nous n’accusons que des arrières d’une seule année, l’année 2019-2020. Et ce retard est normal. Tout le monde est au courant, qu’il soit du Burundi ou de la région, sauf celui qui serait de mauvaise foi », a-t-il déclaré lors d’un échange avec nos confrères d’Iwacu.
Dans la foulée, plusieurs sources laissent entendre que les députes de l’Assemblée législative de la Communauté d’Afrique de l’Est, organe regroupant les élus de cette région, ont profité du changement de régime à la tête du Burundi et de la fin de l’année budgétaire, en juin dernier, pour relancer le débat autour des arriérés de ce pays, isolé de la communauté internationale depuis 2015, année marquant le troisième et dernier mandat du feu Président Pierre Nkurunzinza.