Le général Adolphe Nshimirimana, ex-chef d’état major de la rébellion au Burundi a été tué, ce dimanche, dans la capitale, Bujumbura, par une attaque à la roquette. C’était l’un des proches du Président Pierre Nkurunziza.
Coup dur pour le Président burundais, Pierre Nkurunziza. Ce dimanche, l’un de ses hommes forts, le général Adolphe Nshimirima, ancien chef d’état-major de l’ex-rébellion, a été abattu à Bujumbura dans une attaque à la roquette. Son décès a été confirmé par le conseiller en communication de la Présidence.
La voiture du général a été la cible, selon plusieurs témoins, de deux tirs de roquette, puis d’un tir à l’arme automatique. Il a immédiatement été transporté à l’hôpital Roi-Khaled de la capitale où il a succombé à ses blessures. Les forces de l’ordre burundaises ont procédé à l’arrestation de sept personnes liées à cet assassinat. Le décès du général Adolphe Nshimirimana a provoqué une vague d’émotion au Burundi, particulièrement dans le monde politique. Le conseiller en communication de la Présidence, Willy Nyamitwe, déclare avoir « perdu un frère, un compagnon de lutte ».
Adolphe Nshimirimana était l’ex-responsable des services de renseignement avant de céder sa place, en novembre 2014, à un autre général. Souvent présenté comme le bras droit du Président, il était chargé de mission auprès de la Présidence. Perçu par beaucoup comme celui qui a empêché la tentative de coup d’Etat, en mai dernier, certains pensent qu’il est l’auteur de la répression de ces derniers mois.
Une semaine après son sacre à la Présidentielle de Pierre Nkurunziza, qui entame son troisième mandat, le dirigeant perd l’un de ses plus fidèles alliés alors que sa victoire est contestée aussi bien au Burundi qu’au sein de la communauté internationale.