Plus de 2.500 ménages des environs immédiats de la capitale burundaise, Bujumbura, ont perdu leurs maisons dans les fortes précipitations qui se sont abattues ce week-end, a-t-on appris, lundi, de sources administratives. Des épidémies sont à craindre.
Quelque 10.000 personnes réparties dans plus de 2.000 ménages sont dans la désolation totale au lendemain de fortes pluies qui ont emporté des maisons d’habitation et des biens ménagers dans la seule municipalité de Kanyosha, à une quinzaine de kilomètres au sud de Bujumbura.
L’administrateur de la commune de Kanyosha, Gilbert Ntihebura, a crié au secours en appelant lundi le gouvernement et tout autre bienfaiteur à venir en aide aux populations sinistrées qui ont un besoin urgent d’être relogées et nourries.
Plus à l’ouest de Bujumbura, la localité peuplée de Gatumba a également les pieds dans l’eau depuis trois jours. La Police de prévention et de gestion des catastrophes fait état de plus de 500 ménages qui y ont perdu des maisons dans des intempéries qui n’avaient pas été observées avec la même intensité depuis les années 1960.
De nombreuses zones sinistrées économiquement
A Bujumbura même, les quartiers populaires mal viabilisés ont également subi des dégâts matériels importants sur des habitations et des infrastructures socioéconomiques suite aux perturbations climatiques de ces derniers jours.
On craint fort des épidémies de toutes sortes, comme le choléra qui s’est déjà déclaré à la périphérie nord de Bujumbura. Dans le reste du pays, les dégâts causés par les fortes pluies qui durent depuis novembre et qui ne devraient pas baisser d’intensité jusqu’en mai prochain, selon la Météorologie nationale, ont surtout touché des milliers d’hectares de culture, indique-t-on au ministère de l’Agriculture et de l’Elevage.
Le gouvernement a récemment décrété sept des dix-sept provinces du pays comme étant des zones sinistrées par la famine à cause des inondations qui ont ravagé les cultures vivrières. Les fonctionnaires de l’Etat ont été mis à contribution et devront renoncer à 2 pour cent de leurs salaires sur les quatre prochains mois pour alimenter une caisse de solidarité nationale en faveur des zones sinistrées.