Les trois religieuses chrétiennes tuées dimanche dernier dans leur couvent de Bujumbura, au Burundi, reposent désormais au cimetière missionnaire de Panzi, en République Démocratique du Congo (RDC).
Leur souhait de reposer au cimetière missionnaire de panzi, dans l’archidiocèse de Bukavu, en République démocratique du Congo (RDC), a été exhaussé ce jeudi 11 septembre. Les trois religieuses italiennes sauvagement assassinées dimanche dernier dans leur couvent de Kamenge, à Bujumbura, la capitale du Burundi, voulaient en effet être enterrées en Afrique après leur mort, par amour pour ce continent où elles avaient dédié leur engagement.
Avant que les cercueils de soeur Bernadetta Boggian, soeur lucia Pulici et soeur Olga Raschietti ne rejoignent la RDC, une messe a été célébrée mercredi à Bujumbura en présence du corps diplomatique et des autorités gouvernementales burundaises. Lors de cet hommage, l’envoyé du président Pierre Nkurunziza, le vice-président burundais Prosper Bazombanza s’était dit « absolument révolté par la barbarie » de ces assassinats.
Le mobile confus de l’assassin
Selon les dernières informations à Bujumbura, l’assassin des trois missionnaires italiennes serait un jeune du quartier où est situé le couvent, un certain Christian-Claude Butoyi, rapporte Adiac-Congo.com. Ce Burundais âgé de 33 ans a passé l’essentiel de sa vie en RDC d’où il ne serait rentré qu’il y a huit ans. Son mobile reste pour l’heure confus. Certaines sources affirment qu’elles ont été tuées lors d’une tentative de cambriolage menée par « une personne déséquilibrée ».
Mais à Bujumbura, la thèse du vol ne tient pas face à la violence avec laquelle le meurtrier s’est acharné sur ses victimes : une décapitée à la machette, l’autre a eu la tête fracassée à coups de pierre alors que la troisième semble avoir été étouffée. Butoyi a expliqué aux enquêteurs qu’il a voulu se venger de la perte d’un terrain, le couvent xavérien de Kamenge ayant été bâti sur la propriété de sa famille selon ses dires. Mais sa version reste difficile à croire pour les enquêteurs. Le président de la Conférence épiscopale, Mgr Gervais Banshimiyubusa, réclame une commission d’enquête indépendante « pour faire la pleine lumière sur ces faits tragiques » et certifier que Butoyi a bien agi seul comme il l’a prétendu lors des interrogatoires.
La mort des trois religieuses a choqué toute l’Italie qui a observé un deuil. A Montecchio-Majeur, près de Parme, où sœur Olga a vu le jour il y a 80 ans, les drapeaux ont été mis en berne depuis mardi