Face au chaos créé par le contentieux pré-électoral au Burundi, les efforts de la communauté internationale pour aider les différentes parties au conflit à trouver une issue politique se multiplient. C’est ainsi que l’Union Européenne a envisagé des sanctions à l’encontre de ceux qui entraveraient la paix en posant des actes de violence.
Les ministères des Affaires étrangères de l’Union Européenne se sont réunis, ce lundi 22 juin 2016, au Luxembourg pour examiner la détérioration de plus en plus spectaculaire de la situation sécuritaire et économique au Burundi.
Selon les diplomates européens, l’impasse politique a engendré des conséquences qu’endurent les populations. Il risquerait d’embraser la sous-région déjà fragilisée par des conflits.
Visiblement déterminée, l’Union Européenne envisagerait la mise en place de sanctions à l’encontre de ceux qui compromettraient l’initiative de recherche d’une issue politique ou, éventuellement, commettraient des atteintes aux droits de l’Homme. Il est demandé à Federica Mogherini, chef de la diplomatie européenne, de réfléchir pour mettre en place des sanctions qui seront imposées aux contrevenants.
La capitale burundaise est le théâtre, depuis avril, de violentes manifestations nées de la validation par le Conseil constitutionnel de la candidature du Président Pierre Nkrunziza à un troisième mandat très controversé. Les forces de l’ordre ont même tiré à balles réelles sur des manifestants pacifiques proches de l’opposition.
Après l’échec du coup d’État du 13 mai dernier, les atteintes aux libertés et des droits de l’Homme se sont intensifiées dans le pays. On dénombre plusieurs morts, des blessés et des arrestations arbitraires, selon des sources proches des organisations locales des droits humains.
Les diplomates européens ont aussi exprimé leur vive préoccupation devant l’attitude répressive des forces de sécurité et la milice Imbonerakure pro-gouvernementale qui sèment la terreur et la désolation dans Bujumbura à l’encontre des membres de l’opposition et des civils.
Les acteurs politiques burundais sont invités à renouer avec le dialogue afin de résoudre les différents points de désaccords qui les empêchent d’avancer. De même, l’Union Africaine et la Communauté des Etats d’Afrique de l’Est, impliquées dans la résolution politique de la crise, sont appelées à pleinement jouer leur médiation afin de réunir les conditions favorables à la tenue des élections.
En dépit d’une pression exercée par la communauté internationale, le pouvoir de Pierre Nkurunziza refuse de reporter les élections générales. Elles sont fixées respectivement pour le 29 juin prochain en ce qui concerne les Législatives et le 15 juillet pour ce qui est de la Présidentielle.