Burundi : le parti au pouvoir boude le dialogue et menace


Lecture 2 min.
arton49235

Le dialogue politique inter-burundais censé rapprocher les positions des parties au conflit, a débuté à Bujumbura, capitale du Burundi. Mais à la surprise générale, le parti CNDD-FDD a refusé d’y participer tout en menaçant quiconque tentera d’arrêter le processus électoral en cours.

Débuté mardi 23 juin, le dialogue politique inter-burundais a du plomb dans l’aile. En effet, le CNDD-FDD, parti au pouvoir, s’est illustré par son absence. Lors de l’ouverture des pourparlers, le gouvernement et le parti au pouvoir, CNDD-FDD, ont boycotté la séance. Ils étaient absents de la salle.

Le président du CNDD-FDD justifie cette absence du fait de la compagne électorale qui a commencé en vue de la tenue des élections législatives et communales. Ce refus de participer contraste nettement avec les exigences de la communauté internationale qui a fixé un calendrier électoral de manière consensuelle.

Dans une déclaration, Pascal Nyambenda estime que la priorité est de continuer la campagne électorale. « Le Parti CNDD-FDD informe la communauté, tant nationale qu’internationale, que sa priorité, est pour le moment, la continuité de la campagne électorale pour les Communales et les Législatives », dit-il. Selon lui le dialogue inter-burundais relève de la compétence de la communauté de l’Afrique de l’Est. « La clé du dialogue inter-burundais se trouve dans les mains de la communauté Est-africaine ».

Soupçon d’un agenda caché

Le camp présidentiel voit en ces pourparlers un agenda caché à cause des réunions organisées en toute urgence et à l’insu des Etats de l’Afrique de l’Est. « Nous y percevons un agenda caché », a indiqué M. Nyambenda.

Les menaces

Le parti CNDD-FDD brandit la menace à l’encontre de ceux qui entraveraient le processus électoral. « Quiconque tentera d’arrêter le processus électoral qu’il soit Burundais ou étranger sera considéré par le parti CNDD-FDD au même pied d’égalité que ceux qui ont tenté de renverser le pouvoir par un putsch, le 13 mai 2015. » a-t-il lancé.

Avatar photo
LIRE LA BIO
Makaila Nguebla est un journaliste, blogueur et activiste tchadien reconnu pour son opposition au régime d'Idriss Déby. En 2005, ses critiques envers le gouvernement tchadien, exprimées sur son blog, ont conduit à son expulsion de Tunisie vers le Sénégal.
Newsletter Suivez Afrik.com sur Google News