Le dialogue politique inter-burundais censé rapprocher les positions des parties au conflit, a débuté à Bujumbura, capitale du Burundi. Mais à la surprise générale, le parti CNDD-FDD a refusé d’y participer tout en menaçant quiconque tentera d’arrêter le processus électoral en cours.
Débuté mardi 23 juin, le dialogue politique inter-burundais a du plomb dans l’aile. En effet, le CNDD-FDD, parti au pouvoir, s’est illustré par son absence. Lors de l’ouverture des pourparlers, le gouvernement et le parti au pouvoir, CNDD-FDD, ont boycotté la séance. Ils étaient absents de la salle.
Le président du CNDD-FDD justifie cette absence du fait de la compagne électorale qui a commencé en vue de la tenue des élections législatives et communales. Ce refus de participer contraste nettement avec les exigences de la communauté internationale qui a fixé un calendrier électoral de manière consensuelle.
Dans une déclaration, Pascal Nyambenda estime que la priorité est de continuer la campagne électorale. « Le Parti CNDD-FDD informe la communauté, tant nationale qu’internationale, que sa priorité, est pour le moment, la continuité de la campagne électorale pour les Communales et les Législatives », dit-il. Selon lui le dialogue inter-burundais relève de la compétence de la communauté de l’Afrique de l’Est. « La clé du dialogue inter-burundais se trouve dans les mains de la communauté Est-africaine ».
Soupçon d’un agenda caché
Le camp présidentiel voit en ces pourparlers un agenda caché à cause des réunions organisées en toute urgence et à l’insu des Etats de l’Afrique de l’Est. « Nous y percevons un agenda caché », a indiqué M. Nyambenda.
Les menaces
Le parti CNDD-FDD brandit la menace à l’encontre de ceux qui entraveraient le processus électoral. « Quiconque tentera d’arrêter le processus électoral qu’il soit Burundais ou étranger sera considéré par le parti CNDD-FDD au même pied d’égalité que ceux qui ont tenté de renverser le pouvoir par un putsch, le 13 mai 2015. » a-t-il lancé.