C’est peut-être la fin de l’isolement diplomatique du Burundi. Le nouveau gouvernement a pris l’engagement de renouer de nouveaux liens avec d’autres Etats, en vue de tourner la page du règne du feu Président Pierre Nkurunziza.
C’est un nouveau départ diplomatique pour le Burundi, lors d’une rencontre avec les représentants des Nations Unies à Bujumbura, la capitale du pays, Albert Shingiro, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération au développement a annoncé que « c’est le moment de s’ouvrir au monde et aux partenaires ».
Pour lui, le gouvernement poursuit les négociations avec les diplomates et potentiels partenaires en vue de lever certaines sanctions infligées au Burundi pendant le règne de Pierre Nkurunziza. « Nous pensons que les sanctions prises contre le Burundi vont être levées dans les prochains mois. C’est la volonté partagée avec les partenaires que j’ai déjà rencontrés. Le temps de normaliser les relations diplomatiques avec les partenaires traditionnels du Burundi est arrivé », précisant que « tous les partenaires contactés, européens ou africains qui ont pris des sanctions contre le Burundi sont prêts à les lever », a-t-il déclaré à la presse après leur échange.
Selon le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération au développement, le régime Ndayishimiye oriente toute son attention dans l’ouverture de son pays sur la scène internationale. « Vous savez ce qui s’est passé. Maintenant, nous allons nous y mettre avec beaucoup d’efforts, vous allez voir un changement dans les prochains jours. Tous les citoyens constateront une différence. Votre sincérité et votre bonne foi pourraient contribuer au retrait du Burundi sur l’agenda du Conseil de sécurité des Nations Unies et à la levée des sanctions injustement imposées au Burundi ».
Depuis 2016 l’Union Européenne a décidé de suspendre son aide évaluée à plus de 400 millions d’euros. Une sanction visant à mettre pression sur feu Pierre Nkurunziza, qui venait de briguer un troisième et dernier mandat. D’autres partenaires du Burundi, dont la France, la Belgique, l’Allemagne et le Pays-Bas avaient, à leur tour, décidé de geler les avoirs des personnalités proches de l’ancien régime.