Burundi : la répression s’intensifie depuis l’arrivée au pouvoir de Ndayishimiye


Lecture 2 min.
Le Président burundais, Evariste Ndayishimiye
Le Président burundais, Evariste Ndayishimiye

Depuis son arrivée au pouvoir en 2020, la répression au Burundi s’intensifie sous la direction d’Évariste Ndayishimiye, exacerbant les tensions avant les élections de 2025.

Lorsqu’Évariste Ndayishimiye a pris les rênes du Burundi en 2020, succédant à Pierre Nkurunziza, beaucoup ont osé croire à une nouvelle ère pour ce pays déchiré par la répression. Son arrivée avait suscité une lueur d’espoir, renforcée par des mesures comme la libération de plusieurs journalistes emprisonnés. Cependant, quatre ans plus tard, cet espoir s’est révélé illusoire. Amnesty International, dans un rapport récent, dénonce une « implacable répression » menée par Ndayishimiye contre toutes les voix critiques.

La répression s’intensifie à l’approche des élections de 2025

À l’approche des élections locales et législatives prévues pour 2025, la situation ne semble guère s’améliorer. Bien au contraire, le gouvernement intensifie ses actions répressives, visant particulièrement les défenseurs des droits humains, les journalistes et les membres de l’opposition. Arrestations arbitraires, intimidations et harcèlements sont devenus monnaie courante, rendant l’espace civique de plus en plus restreint. Les procès iniques se multiplient, tandis que le pouvoir en place cherche à museler toute forme de dissidence.

Floriane Irangabiye : symbole de la persistance des persécutions

Le cas de la journaliste Floriane Irangabiye est emblématique de la persistance des persécutions sous le régime Ndayishimiye. Condamnée à 10 ans de prison pour avoir « porté atteinte à l’intégrité du territoire national », elle a finalement été graciée en août 2024 après deux ans d’incarcération. Mais cette libération, tardive et insuffisante, ne masque pas la répression systématique qui continue de frapper ceux qui osent critiquer le régime.

La communauté internationale face à une réalité inquiétante

Alors que le Burundi tente de rétablir des relations diplomatiques avec ses partenaires internationaux, notamment l’Union européenne, la réalité sur le terrain reste alarmante. Amnesty International appelle la communauté internationale à rester vigilante face à cette répression croissante. Les espoirs d’ouverture démocratique se sont effondrés, laissant place à une répression implacable, qui menace de plonger le Burundi dans une nouvelle ère de souffrances et de tensions.

Newsletter Suivez Afrik.com sur Google News