Une partie de l’opposition au Burundi ne s’est pas satisfaite de la position de l’Union Africaine qui a décidé de l’envoi d’experts militaires sans s’exprimer sur la candidature du Président Pierre Nkurunziza à un troisième mandat.
L’Union Africaine (UA) ne s’est pas exprimée sur la candidature du Président burundais Pierre Nurunziza à un troisième mandat à la tête du pays. L’institution a préconisé l’envoi d’experts militaires afin de superviser le processus de désarmement des milices et autres groupes armés. Une partie de l’opposition notamment le secrétaire général du parti d’opposition Mouvement pour la solidarité et le développement (MSD), François Nyamoya, en pointe dans la contestation, a dit regretter le silence de l’organisation panafricaine sur la candidature du chef de l »Etat, rapporte Anadolu Agency.
Effective depuis le 26 avril dernier, date de son investiture par le parti au pouvoir, le Cndd-Fdd, la candidature de Pierre Nkurunziza a entraîné une vague de mécontentement, notamment à Bujumbura. Ce lundi, comme de façon quasi-quotidienne depuis un mois et demi, des manifestations de contestation ont été organisées dans la capitale du Burundi.
Pressions économiques
Le président du Forum pour la Conscience et le Développement (FOCODE), Pacifique Nininahazwe, un autre leader de la contestation, a appelé le peuple burundais, sur sa page Facebook, à diminuer sa consommation de bière, de carburant et de téléphonie mobile afin de réduire les revenus du gouvernement et forcer le Président à retirer sa candidature à l’élection présidentielle. Les impôts perçus sur ces trois produits sont la principale source de financement du pays.
Alors que la possibilité d’un dialogue politique entre l’opposition et le gouvernement s’éloigne, tous les moyens sont bons pour s’opposer à la troisième candidature de Pierre Nkurunziza.