La contestation faiblit au Burundi après près d’un mois et demi de manifestations quasi-quotidiennes. La présence massive des forces de l’ordre dans les rues de Bujumbura empêche les mobilisations, selon les partis politiques et la société civile.
Les manifestants sont de moins en moins nombreux à se rassembler dans les rues de la capitale burundaise, lieu de la mobilisation, depuis le 26 avril dernier, des opposants à la candidature à un troisième mandat du Président Pierre Nkurunziza. L’essoufflement de la contestation s’explique par la présence massive des forces de l’ordre dans les rues de Bujumbura qui ont durement réprimé les protestataires, selon l’opposition.
Le porte-parole du mouvement appelé Arusha, qui rassemble tous les partis et toutes les organisations d’opposition contre le troisième mandat du chef de l’Etat, Jérémie Minani, a dénoncé la présence massive des policiers dans tous les quartiers où la contestation était la plus visible. Ils sont présents en nombre « à tous les carrefours donnant sur tous les grands axes », a-t-il déclaré à Anadolu Agency.
Les manifestations limitées à la capitale ?
Le président du Rassemblement des démocrates burundais (RDB) est candidat à la prochaine élection présidentielle prévue le 15 juillet. Il a indiqué que l’opposition allait montrer aux observateurs des droits de l’Homme qui vont être déployés sur place que les manifestations ne sont pas limitées à la capitale.
Le gouvernement a plusieurs fois affirmé que la mobilisation se limitait à quatre quartiers de Bujumbura pour montrer que la majorité des Burundais ne soutiennent pas ce mouvement. Il a récemment déclaré que les manifestations étaient finies et que la population se concentrait sur les élections communales et législatives prévues le 29 juin prochain.
Près d’une quarantaine de personnes auraient été tuées depuis le début des mouvements de protestation.