L’Union Européenne, compte tenu des « risques croissants » de violences au Burundi, a décidé d’évacuer une partie de ses ressortissants, notamment les familles et « les personnels non essentiels » de sa délégation présents dans ce petit pays d’Afrique situé dans la région des Grands Lacs.
L’Union Européenne, compte tenu des « risques croissants » de violences au Burundi, a décidé d’évacuer une partie de ses ressortissants, notamment les familles et « les personnels non essentiels » de sa délégation présents dans ce petit pays d’Afrique situé dans la région des Grands Lacs. Depuis six mois, ce pays d’Afrique Centrale est en proie à une crise politique qui menace de dégénérer en conflit ethnique. Se basant sur les violences qui y sont quasi-quotidiennes, la Belgique, ancienne puissance coloniale, a conseillé aussi à ses ressortissants de partir.
« On voit bien que la situation est dangereuse à Bujumbura », s’est inquiété un responsable européen, citant la capitale du Burundi. « Nous prenons donc des mesures pour notre personnel et les familles qui devraient quitter le pays dans les jours qui viennent», précise ce responsable. Si le ministère français des Affaires étrangères « recommande pour l’heure » à ses quelque 500 ressortissants de « faire preuve de prudence », la Belgique, en raison notamment des « propos hostiles à la Belgique et des menaces à l’encontre des ressortissants belges qui ont (…) été diffusés », a conseillé, ce vendredi 13 novembre 2015, à ses ressortissants de quitter le pays.
Les 15 membres du Conseil de sécurité de l’ONU ont adopté à l’unanimité, jeudi, une résolution présentée par la France, qui demande à l’ONU de renforcer sa présence au Burundi, en y envoyant une équipe d’experts et en préparant dans les deux semaines des options. toutes ces mesures visent à éviter que le pays ne sombre dans un conflit. La candidature du Président Pierre Nkurunziza à un troisième mandat, contraire, selon ses adversaires, à la Constitution, a plongé le Burundi dans une grave crise, depuis fin avril. Le pays est au bord de la guerre civile avec au moins 240 morts et 200 000 réfugiés.