Le médiateur de l’ONU dans la crise au Burundi, Said Djinnit, a quitté le pays après que l’opposition ait dénoncé sa partialité en faveur du pouvoir.
L’opposition au Burundi a finalement eu la tête de l’Envoyé spécial de l’Organisation des Nations Unies (ONU) dans la région des Grands Lacs, Said Djinnit, qui a quitté le Burundi, selon la BBC. Il était en charge de la médiation entre le gouvernement et l’opposition qui lui avait reproché un manque de neutralité.
Partialité ?
Les partis politiques d’opposition et la société civile avaient demandé, au début du mois, au Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, le remplacement du médiateur de l’institution. Ils l’accusaient d’être favorable à la candidature à un troisième mandat du Président Pierre Nkurunziza, qui cristallise les tensions depuis le 26 avril dernier.
L’Envoyé spécial onusien s’est entretenu avec les membres du corps diplomatique dans la capitale burundaise Bujumbura avant de partir. Il a remercié l’ensemble des parties pour lui avoir confié le rôle de facilitateur dans la crise et les a exhortées à poursuivre les négociations en vue de l’organisation d’élections libres, apaisées et transparentes.
Said Djinnit a joué le rôle de médiateur dans le dialogue entre l’opposition et le gouvernement initié à partir du 5 mai dernier.
Boycott des élections
Alors que le Président Pierre Nkurunziza a annoncé un nouveau calendrier électoral mercredi, l’Uprona et plusieurs autres formations de l’opposition ont appelé à un boycott des élections.