A quelques heures de la tenue des élections générales au Burundi, la Commission de l’Union Africaine et le Secrétariat des Nations-Unies appellent les partis politiques au respect du code de bonne conduite. Ces deux organisations se disent inquiètes du fait de la flambée de violences entre les militants de différents partis politiques en lice .
Dans un communiqué conjoint publié ce week-end, les deux organisations demandent au régime en place de garantir la sécurité, la liberté d’opinion et de penser à tous ses citoyens pendant cette période où ils sont appelés à exercer leur devoir patriotique.
The @_AfricanUnion Commission and @UN remain concerned about reports of intimidation & violent clashes in Burundi. They call on authorities to provide a safe environment which will allow Burundians to exercise their political & civil rights in peace. https://t.co/1mrCUKaOuA
— UN Spokesperson (@UN_Spokesperson) May 17, 2020
« En vue de la préservation de la paix, de la sécurité et de la stabilité du Burundi, la Commission de l’Union Africaine et le Secrétariat des Nations-Unies appellent les partis politiques à respecter scrupuleusement le code de bonne conduite signé le 23 décembre 2020, elles exhortent tous les acteurs politiques à s’abstenir de tout acte de violence et discours de haine, et à recourir au dialogue, pour permettre la tenue d’élections consensuelles et pacifiques. La Commission de l’Union Africaine et le Secrétariat des Nations-Unies encouragent également les autorités burundaises à garantir et à faciliter la participation des femmes à ce processus électoral », peut-on lire dans ce communiqué.
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En effet, à l’approche de ces scrutins, plusieurs organisations de la société civile, des acteurs de l’opposition et des organisations de défense des droits de l’Homme dénoncent les violences et les tensions qui pourraient entraver le bon déroulement de cet exercice démocratique. La dernière dénonciation en date est celle de la Ligue Burundaise des droits de l’Homme « ITEKA » qui a alerté la communauté internationale sur les risques de violences et d’arrestation pendant cette période électorale.
Signalons que la commission électorale burundaise a fixé la date du 20 mai pour la tenue du premier tour de l’élection présidentielle couplée aux élections législatives et communales. Le deuxième tour de la Présidentielle a été fixé au 19 juin alors que la prestation de successeur de Pierre Nkurunziza est prévue pour le 20 août prochain.
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