L’ancien Président burundais, Pierre Nkurunziza, a été conduit à sa dernière demeure, ce 26 juin, à Gitega, dans la partie centre du pays, où un monument a été récemment construit pour son inhumation. Après le retrait de sa dépouille à l’hôpital du cinquantenaire, les militaires et les officiels burundais ont rendu un dernier hommage à Pierre Nkurunziza, une occasion pour sa femme Denise Bucumi de lancer un appel à l’examen de conscience.
Au cours de ces cérémonies diffusées en direct sur internet par la Présidence, la veuve apparaît, toute convalescente, visiblement très affectée par le décès brusque de son mari. Elle déclare : « Ne pleurez pas pour le défunt, mais pleurez plutôt pour vous-même. C’est le moment de faire un examen de conscience, posez-vous des questions, qu’est-ce que je suis en train de faire ? Où est-ce que j’en suis dans mes responsabilités ? ».
Se réjouissant du fait que son mari soit l’inhumé au pays, elle lance : « Il y a des gens que nous avons perdus et que nous n’avons pas enterré, il y en a qui ont perdu les leurs mais qui n’ont pas pu les enterrer, ils savent à quels point ça fait mal. Nous avons eu la grâce, je voudrai exprimer ma reconnaissance avant l’enterrement ».
Les obsèques du « guide » ont connu la participation de plusieurs dignitaires du pays et du continent, habillés majoritairement en noir et blanc. Entre autres, des évêques catholiques burundais, les députés burundais, l’ancien Président tanzanien Jakaya Kikwete et sa femme, le Premier ministre tanzanien Majaliwa, les ministres des affaires étrangères de la Zambie, du Kenya et du Congo Brazzaville.
Pour rappel, après 15 ans à la Présidence du Burundi, Pierre Nkurunziza a quitté le pouvoir en avril dernier, laissant ainsi la place à son collaborateur Evariste Ndayishimishe, qui a été élu après un scrutin électoral controversé.