Le président du parti burundais d’opposition MSD, Alexis Sinduhije, et 71 de ses militants, ont été inculpés d' »insurrection ». Ils risquent la prison à perpétuité.
Alexis Sinduhije, le président du parti burundais d’opposition Mouvement pour la solidarité et le développement (MSD), et 71 de ses militants, ont été inculpés d' »insurrection », après de violents violents affrontements avec la police, a annoncé ce mercredi le Parquet burundais. Tous risquent la prison à perpétuité. Alexis Sinduhije, fondateur de la RPA, une des radios privées les plus écoutées du pays, était rentré en mars 2013 au Burundi qu’il avait quitté après les violences consécutives à la contestation des résultats des élections de 2010. Il est actuellement en fuite et un mandat d’arrêt a été émis contre lui.
Tout a commencé samedi 8 mars, lorsque des affrontements, sans doute les plus violents dans les rues de Bujumbura depuis la fin de la guerre civile en 2006, sont survenus entre des centaines de policiers et des milliers de militants du parti d’opposition Mouvement pour la solidarité et le développement. La réaction de la police a été très violente : explosion d’une centaine de grenades lacrymogènes et même d’une grenade offensive, et tirs à l’arme automatique pendant plus d’une heure. Bilan de ces affrontements ? Au moins vingt militants du parti MSD et cinq policiers ont été blessés, selon des sources concordantes.
Pas moins d’une centaine de militants du parti d’opposition ont été arrêtés depuis samedi dernier et écroués à la prison centrale de Mpimba à Bujumbura. De son côté, Navi Pillay, la Haut-commissaire aux droits de l’homme de l’ONU, avait affirmé craindre une résurgence des violences politiques au Burundi, dénonçant les restrictions aux libertés politiques et civiles.
