Les Burundais vont élire le successeur de Pierre Nkurunziza, ce 20 mai, lors de scrutins qui marqueront un nouveau tournant dans le processus de paix et de renouvellement de la classe politique au Burundi. Afrik.com vous fait découvrir les sept candidats en lice pour succéder à Pierre Nkurunziza , au pouvoir depuis 2005.
Retour sur le parcours de sept candidats à ces scrutins !
Domitien Ndayizeye
Sa candidature a été acceptée après recours introduit à la Cour Constitutionnelle, le 10 mars dernier . Âgé de 67 ans, ce représentant de la coalition d’opposition Kira-Burundi est une figure de proue dans la lutte contre la guerre civile entre deux tribus (le Hutu et le Tutsi) dans ce pays. Son rôle dans la cohabitation pacifique entre les deux tribus lui a valu un poste de Vice-président de 2001 à 2003 et puis celui de président de 2003 à 2005 avant la prise du pouvoir par Nkurunziza
Agathon Rwassa
Âgé de 56 ans, le natif de Ngozi , dans la partie Nord du pays représente le Conseil national pour la liberté (CNL). Ancien chef rebelle du groupe armé des Forces nationales de libération (FNL), Rwassa est considéré comme le premier rival du candidat du parti en place. Les accusations sur son rôle dans le massacre de Gatumba, un massacre qui aurait causé les tueries de plus de 160 membres de la communauté Tutsi et son élection en 2015 à la vice-présidence du Parlement burundais n’ont pas baissé sa popularité, malgré qu’elles aient alimenté le débat sur sa crédibilité. Par ailleurs, sa lutte pour la vérité des urnes en 2015 a été l’un de ses mérites en tant que politicien de premier rang au Burundi.
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Evariste Ndayishimiye
Considéré comme le favori de ces scrutins, le candidat du Conseil national pour la défense de la démocratie-forces de défense de la démocratie ( CNDD-FDD ) n’est pas un nouveau venu dans la scène politique et militaire du Burundi. Ancien chef rebelle, l’homme de 52 ans , a gravi tous les échelons dans l’armée avant d’être élu secrétaire général de son parti (CNDD-FDD). En effet, ses anciennes fonctions du ministre de l’intérieur, du chef de cabinet militaire à la présidence et celui du chef du cabinet civil traduisent sa loyauté envers le président sortant
Dieudonné Nahimana
« Je suis le plus jeune de tous les candidats en lice pour cette Présidentielle ». Telle est la célèbre citation de campagne du candidat indépendant à ces scrutins. Très connu dans le domaine associatif en tant que patron de l’organisation non gouvernementale New génération qu’il préside depuis plusieurs décennies, Nahimana est sans doute la nouvelle figure d’une jeunesse soucieuse de prendre le destin du pays en mains. Si d’autres candidats le qualifient de » nouveau venu » dans la politique, le jeune candidat fait profil bas et croit fermement à la conscience de la population burundaise.
Francis Rohero
Chercheur à l’université du Burundi et à l’Université de Yaoundé II, Rohero se considère comme un espoir pour la nation burundaise. Son militantisme dans le mouvement citoyen « orange » et son souci de relever l’économie de son pays lui ont rapproché de la population.
Léonce Ngendakuma
Cacique du parti Front pour la démocratie du Burundi (FRODEBU), Connu pour son combat pour le changement de la Constitution et la réhabilitation de l’accord de paix d’Arusha, l’homme de 65 ans a occupé plusieurs fonctions politiques dans son pays notamment la présidence de l’Assemblée nationale en 1995 et 2005 et plusieurs fois député national pour la circonscription électorale de Bujumbura.
Gaston Sindimwo
Titulaire du diplôme de « Bachelor of diplomacy and Internatioanal Relations », Sindimwo a été premier Vice-président du régime sortant. Ce poste et son discours font toujours de lui un proche de Nkurunziza malgré que sa candidature est sous le label de l’Union pour le progrès national (UPRONA), parti cher au feu père de l’indépendance burundaise, le prince Louis Rwagasore.
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