Au moins cinq civils ont été blessés dans la nuit de lundi à mardi pour avoir opposé une résistance farouche à des éléments affamés du Front national de libération (FNL, rébellion). Ils avaient quitté frauduleusement leur site de cantonnement de Randa, dans le nord-ouest de Bujumbura, pour se livrer à des actes de pillage.
Les forces de sécurité du Burundi ont révélé mercredi à la presse qu’au moins cinq civils ont été blessés dans la nuit de lundi à mardi pour avoir opposé une résistance farouche à des éléments affamés du Front national de libération (FNL, rébellion) qui se livraient à des pillages à Bujumbura.
Du côté du FNL, la confrontation a fait trois blessés, dont un dans un état grave, a indiqué le porte-parole de l’armée régulière, le lieutenant-colonel Adolphe Manirakiza, lors d’une conférence de presse.
Le site de cantonnement de Randa abrite, depuis huit mois, 500 anciens rebelles ayant déserté le FNL ou ayant été capturés par les forces gouvernementales sur le champ de bataille, a expliqué Manirakiza, qui a ajouté que ces éléments du dernier mouvement rebelle encore actif au Burundi se plaignent de leurs conditions de vie et demandent à être démobilisés pour retourner à la vie civile.
Principal bailleur de fonds des opérations de Désarmement, démobilisation et réintégration du Burundi, la Banque mondiale a été saisie de ce cas particulier, a précisé le général de Brigade Silas Ntigurigwa, en charge du programme DDR des ex- combattants rebelles et gouvernementaux de la guerre civile de ces dix dernières années au Burundi. Selon l’officier supérieur burundais, la réponse de la Banque a été retardée par les longs congés de fin d’année et pourrait tomber d’un moment à l’autre avec la reprise du travail.
On rappelle que le gros des troupes du FNL se trouve toujours dans les maquis pour des questions encore litigieuses avant la mise en application effective de l’accord global de cessez-le- feu liant le mouvement rebelle au pouvoir central depuis le 7 septembre 2006.