Burundi : embuscade contre le chef d’état-major, 7 morts à Bujumbura


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Au moins sept personnes ont trouvé la mort dans une embuscade qui a visé le chef d’état-major de l’armée, ce vendredi, à Bujumbura, la capitale burundaise, selon des sources policières.

La situation se détériore au Burundi, où les tentatives d’assassinats ne cessent de se multiplier. Cette fois-ci, c’est le chef d’état-major de l’armée qui a été visé, ce vendredi 11 septembre 2015, par une embuscade qui a fait sept morts dans la capitale burundaise, Bujumbura, selon des sources policières. Si le numéro un de l’armée a pu échapper à l’attentat, quatre des militaires qui assuraient son escorte ainsi qu’une policière ont péri.

La situation semble devenue incontrôlable au Burundi où pas plus tard que lundi 7 septembre, l’opposant Patrice Gahungu, porte-parole de l’Union pour la paix et la démocratie (UPD), a été abattu par balles à Bujumbura alors qu’il rentrait chez lui. Il a été assassiné par des hommes armés non encore identifiés. De même, samedi 16 août 2015, le colonel Jean Bikomagu avait été abattu à la mi-journée par des inconnus alors qu’il rentrait à son domicile dans le quartier de Kabondo, dans le sud. Les assaillants avaient alors ouvert le feu sur sa voiture, devant le portail de sa maison, avant de prendre la fuite. Sa fille aussi avait été grièvement blessée.

L’assassinat du colonel Bikomagu, une figure des ex-Forces armées burundaises (FAB) pendant la guerre civile entre l’armée dominée par la minorité tutsi et des rébellions hutu, était survenu une douzaine de jours après le meurtre d’un cacique du régime et homme fort de l’appareil sécuritaire, le général Adolphe Nshimirimana. Considéré comme le bras-droit du Président Pierre Nkurunziza, il était l’une des personnalités clés de l’ancienne rébellion hutu CNDD-FDD aujourd’hui au pouvoir. Il avait été tué dans une attaque à la roquette dans un quartier nord de la capitale, faisant craindre de sanglantes représailles du camp présidentiel.

La recrudescence de ces assassinats font suite à la vive contestation dans le pays contre une réélection à un troisième mandat du Président Pierre Nkurunziza. Toutefois, ce dernier a maintenu sa candidature, avant de se voir réélire de nouveau à la tête du pays. Seulement, le pays vit dans une véritable tourmente, et de nombreux observateurs craignent même qu’il ne replonge dans la guerre civile.

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