La police burundaise a procédé à des dizaines d’arrestations, ces derniers jours, contre les manifestants qui s’opposent à un troisième mandat du Président Pierre Nkurunziza. La France a indiqué regretter les violences.
Alors que les manifestations se poursuivent au Burundi, ce mardi, la répression des forces de l’ordre se fait plus intense. Des dizaines de manifestants ont été arrêtés. Paris a indiqué déplorer les violences dans le pays.
Paris déplore les violences
La présidence de la République française a récemment indiqué prendre acte de la candidature du Président Pierre Nkurunziza pour un troisième mandat à la tête du pays, tout en regrettant les violences à l’encontre des manifestants, rapporte BBC Afrique.
Alors qu’une nouvelle manifestation est annoncée ce mardi, les mouvements de contestation des deux derniers jours ont été particulièrement violents. Les policiers ont affronté les manifestants sortis en nombre, les gaz lacrymogènes répondant aux jets de pierre.
« Un plan macabre »
Le président de l’association de protection des droits de l’Homme et des personnes détenues (APRODH), Pierre Claver Mbonimpa, particulièrement actif dans la contestation, a été arrêté, ce lundi, dans la matinée, et emmené vers une destination encore inconnue. L’information a été transmise par le président de l’Union burundaise des journalistes (UBJ), Alexandre Niyungeko.
Lors des manifestations de dimanche, près de 157 personnes ont été arrêtés, selon le directeur général de la police, André Ndayambaje. « Les suspects sont accusés de participation à un mouvement insurrectionnel et sont actuellement en garde à vue au commissariat municipal de la police », a-t-il indiqué, rapporte Anadolu Agency.
La radio publique africaine (RPA) a aussi été interrompue par le gouvernement. Le directeur de ce média, Bob Rugurika, a critiqué la mise en place d’« un plan macabre consistant à exterminer toutes les voix discordantes ».