Les forces de l’ordre burundaises ont poursuivi, ce dimanche, leur opération de désarmement forcé dans des quartiers de Bujumbura favorables à l’opposition. Au cours de cette fouille maison par maison, neuf personnes ont été tuées.
Chasse à l’homme au Burundi où les forces de l’ordre ont poursuivi, ce dimanche 8 novembre 2015, leur opération de désarmement forcé dans des quartiers de Bujumbura favorables à l’opposition. Au cours de cette fouille maison par maison, neuf personnes ont été tuées.
C’est la candidature du Président Pierre Nkurunziza à un troisième mandat qui a plongé le Burundi dans cette nouvelle crise. En ce sens que les opposants burundais de même que Washington ont jugé cette candidature contraire à la Constitution et à l’accord d’Arusha ayant mis fin à la guerre civile. Pierre Nkurunziza, qui a fini par se présenter et gagner les élections, avait donné à ses opposants jusqu’à samedi soir pour déposer les armes en échange d’une amnistie. L’ultimatum ayant pris fion, la traque a donc été déclenchée par les forces de l’ordre.
A Bujumbura, des centaines de policiers ont encerclé dimanche à l’aube le quartier contestataire de Mutakura, dans le nord de la capitale. Les éléments des force publiques ont procédé à des fouilles systématiques. Selon des témoins, ces quartiers se sont quasiment vidé de leurs habitants. A la mi-journée de ce dimanche, la police a présenté à la presse une dizaine de fusils, dont des kalachnikovs et des grenades.
Dans la nuit de samedi à dimanche, neuf personnes ont été tuées dans l’attaque d’un bar dans un autre quartier d’opposants, au sud de la capitale. Le maire de Bujumbura, Freddy Mbonimpa, parle d’exécutions. selon des témoins, les assaillants étaient en tenue policière. Selon eux, les agents de police et des jeunes du parti au pouvoir sont responsables de ce massacre.
Les autorités burundaises ont appelé la population à la sérénité, incitant « les habitants à regagner leurs maisons tout en se désolidarisant des criminels armés qui les ont pris en otage ».