Au moins deux personnes ont été tuées et quatre policiers blessés à Bujumbura, la capitale du Burundi, lors de violents affrontements ce mardi soir.
Bujumbura, la capitale du Burundi, a été le théâtre dans la nuit de mardi à mercredi de violents affrontements qui ont conduit à la mort de deux personnes. Quatre policiers ont également été blessés. Ces violences ont touchées trois quartiers de la capitale : Jabe, Nyakabiga et Musaga. Des détonations de grenades, des tirs de fusils et de roquettes ont été entendus dans la nuit.
Ce regain de violences a mis à feu et à sang la capitale burundaise. La police a réussi a encerclé certains quartiers contestataires de Bujumbura ce mercredi matin. Neuf personnes ont été arrêtées, selon la police. Depuis plus d’uns mois, la ville avait retrouvé son calme mais cette nuit, les violences se sont de nouveau invitées dans la capitale. Dans le quartier de Musaga, les tirs se sont succédés ainsi que les explosions de grenades. La police a malgré tout repris le contrôle de la route nationale qui traverse le quartier. Toutefois, selon les habitants, des pneus continuent à brûler, des barricades ont été installés au sein du quartier.
« Les jeunes sont en colère après la mort de deux habitants dans la nuit de dimanche à lundi. Ils ont repris les rondes et disent qu’ils en ont marre d’être tués ou arrêtés », explique un habitant. Selon un haut responsable de la police, les trois quartiers sont bouclés par ses hommes et l’armée. Des opérations de fouilles sont en cours.
Le Burundi traverse une profonde crise politique depuis l’annonce du Président Pierre Nkurunziza de briguer un second mandat mais surtout depuis sa réélection. Une grande partie de la population est descendue dans la rue afin de protester contre ce scrutin. Des violences ont alors éclaté, les assassinats se sont multipliés. De nombreux observateurs craignent une guerre civile au Burundi, tant la situation est tendue.