Dimanche de nombreux tirs ont été entendus durant deux heures dans la capitale burundaise Bujumbura, où la situation est de plus en plus tendue. La provenance de ces tirs n’a pas été identifiée à ce jour.
Plus rien ne va au Burundi, où de nombreux tirs ont été entendues dans la capitale Bujumbura, durant deux heures, sans qu’il ne soit possible d’identifier leur provenance. Des affrontements auraient également éclaté entre des policiers et des contestataires du régime du président burundais Pierre Nkurunziza, selon des témoins. Des violences qui auraient eu lieu dans les quartiers voisins de Jabe et Nyakabiga, dans le nord de la capitale.
Bujumbura est régulièrement le théâtre de violences. Des tirs, parfois accompagnés d’explosions de grenades ne sont pas rare dans la capitale burundaise. Depuis que Pierre Nkurunziza a décidé de se présenter à la présidentielle pour briguer un troisième mandat, le Burundi est plongée dans une grave crise politique. La candidature du Président qui a remporté les élections a été contestée par la société civile, mais aussi l’opposition. Cette dernière n’a d’ailleurs pas participé aux élections, contestant la candidature du chef de l’Etat.
Mais bien que ce dernier se soit maintenu au pouvoir, il doit faire face à de vives tensions dans le pays. Une série d’assassinats se sont succédé depuis son arrivée au pouvoir. Le 2 août, le général Adolphe Nshimirimana, homme fort de l’appareil sécuritaire burundais, considéré comme le bras droit du Président a été tué dans une attaque à la roquette en plein Bujumbura. Le lendemain, un défenseur renommé des droits de l’homme, Pierre-Claver Mbonimpa, a été blessé au visage lors d’une tentative d’assassinat. D’après le parquet, « les exécutants de l’assassinat du général Adolphe Nshimirimana ont été identifiés et certains arrêtés ». Mais pour le moment aucun nom n’a encore été dévoilé, et il n’a pas été clairement indiqué si les commanditaires ont été identifiés ou pas.
De son côté, le procureur a également annoncé qu’une enquête judiciaire avait été « immédiatement » ouverte après la tentative d’assassinat de Pierre-Claver Mbonimpa. Après une proposition de Burxuelles de le soigner, ce dernier a quitté Bujumbura dimanche soir vers la Belgique, selon sa famille.
A l’international, on ne cache plus son inquiétude face à la crise burundaise. De Paris à Washington, où l’on suit la situation de près, la situation préoccupe. Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a appelé à l’apaisement. De nombreux observateurs craignent qu’un nouvelle guerre civile éclate dans le pays. Thierry Vircoulon, de Crisis International Group, a affirmé vendredi que tous les prémisces étaient réunies pour qu’une guerre éclate au Burundi…