Les États-Unis ont mis en garde le Président burundais, Pierre Nkurunziza, contre sa candidature pour un troisième mandat à la tête du Burundi qui menace « gravement » la stabilité du pays.
Après la France, c’est au tour des États-Unis de s’opposer publiquement à la candidature pour un troisième mandat du Président burundais Pierre Nkurunziza, selon un communiqué de l’ambassade américaine à Bujumbura. La critique est cinglante.
Les États-Unis s’accordent avec l’opposition en estimant que cette candidature constitue une violation de l’accord d’Arusha signé en 2000 qui a mis fin à une guerre civile débutée en 1993, rapporte Le Figaro.
Le deuxième dirigeant occidental
Le pays estime que les conditions pour organiser des élections transparentes et justes ne sont pas réunies à cause de la fermeture de médias privés, de la répression violente des manifestations par le gouvernement et des cas de violences de milices armés.
Il s’agit du deuxième dirigeant occidental cette semaine à remettre en cause la candidature de Pierre Nkurunziza, investi candidat le 26 avril dernier par son parti le Cndd-Fdd, date du début de manifestations quasi quotidienne dans la capitale Bujumbura.
Souveraineté nationale
Ce lundi, le président français, François Hollande, a indique que le Burkina Faso devait avoir « valeur d’exemple » pour le Burundi, rappelant la démission du Président burkinabè Blaise Campaoré après des manifestations violemment réprimées.
Les chefs d’Etat d’Afrique de l’Est ainsi que l’Union Africaine, qui se sont réunis dimanche en Tanzanie, avaient pourtant demandé le report des élections sans évoquer la candidature à un troisième mandat du Président du Burundi Pierre Nkurunziza. « Elle relève de la souveraineté du Burundi », avait indiqué le porte-parole du gouvernement.
Alors qu’il ne s’était pas déplacé à ce sommet, le chef d’État burundais a mis en garde contre toute nouvelle tentative de coup d’État. Les Burundais ont « bien compris la démocratie: personne ne peut les faire retourner en arrière dans des régimes issus de coups d’État », rapporte BBC Afrique.