Alors qu’il a échappé au coup d’Etat de la semaine dernière, le Président burundais Pierre Nkurunziza agit comme si de rien n’était. Lors d’une conférence de presse éclipsée au palais présidentiel, il n’évoque pas la situation intérieure du pays, mais préfère parler des insurgés somaliens shebab.
C’est comme s’il n’avait échappé à aucun coup d’Etat, la semaine dernière. Le Président burundais Pierre Nkurunziza agit, depuis, comme s’il ne s’était rien passé. Il est réapparu en public, ce dimanche 17 mai 2015, pour la première fois, lors d’un point de presse improvisé au palais présidentiel de Bujumbura. Contre toute attente, il n’a évoqué aucun mot sur la situation intérieure du Burundi alors même que l’opposition et la société civile appellent à manifester de nouveau contre lui.
Plutôt que de parler de la crise dans son pays, le Président burundais préfère parler de la lutte contre les insurgés somaliens shebab, dans laquelle le Burundi participe. « Nous avons pris des mesures contre les shebab, nous prenons au sérieux ces menaces », a-t-il indiqué. Mais il n’a rien dit sur le sort réservé aux putschistes ou ce qu’il compte faire dans les prochains jours concernant la crise burundaise. Une crise en effet qui est loin de s’être estompée. Le pays est plongé dans la crise, depuis que chef de l’Etat a décidé de se représenter pour un troisième mandat. Une mesure qui a provoqué une levée de boucliers dans le pays. Opposition comme société civile ont affirmé que c’était contraire à la Constitution.
Pour le moment, impossible de définir la démarche que le Président compte suivre pour tenter de mettre fin à la crise que traverse son pays. La Présidentielle prévue en juin risque d’être sans doute reportée. Depuis le début des manifestations au Burundi, au moins 22 personnes sont mortes. Une situation qui préoccupe à l’international mais aussi dans la sous-région.