Dix-sept personnes dont deux journalistes étrangers ont été arrêtées à Bujumbura, la capitale du Burundi.
La situation se dégrade de jour en jour au Burundi. Dix-sept personnes, dont « deux personnes étrangères, un Français et un Britannique ayant une accréditation de journaliste », ont été arrêtées à Bujumbura, la capitale du Burundi, a annoncé dans la nuit de jeudi à vendredi le ministère de la Sécurité publique. « Ces deux étrangers ont été arrêtés en compagnie d’un groupe de criminels armés », a déclaré le ministère de la Sécurité publique dans un communiqué.
Les deux personnes interpellées ne sont autre que Jean-Philippe Rémy, correspondant régional Afrique du quotidien Le Monde, et de Phil Moore, photographe britannique freelance. « Un mortier, une Kalachnikov et des pistolets ont été saisis au cours de cette opération de police dans le quartier de Nyakabiga », précise le communiqué du ministère. « C’est la première fois que des étrangers sont surpris au milieu de criminels », a déclaré le porte-parole adjoint de la police Moise Nkurunziza sur la RTNB.
De son côté, l’Association des journalistes étrangers en Afrique de l’Est (FCAEA) a affirmé être « extrêmement préoccupée par les arrestations de nos chers et estimés collègues, Phil Moore et Jean-Philippe Rémy. « Ce sont des professionnels chevronnés et la nouvelle de leur détention alors qu’ils faisaient leur travail à Bujumbura nous inquiète beaucoup ».
Depuis que le Président Pierre Nkurunziza a décidé de briguer un autre mandat en avril 2015, le Burundi est plongé dans une grave crise politique. Malgré la grgne et vive contestation contre ce troisème mandat, il a maintenu sa candidature et même remporté la présidentielle boycottée par l’opposition. Pierre Nkurunziza est certes resté au pouvoir mais ses contestataires sont encore très nombreux. Certains menacent régulièrement de le déloger par la force s’il le faut. De nombreux observateurs craignent que le Burundi ne tombe dans une nouvelle guerre civile.
