Burkinabelles, un autre regard sur la mode africaine


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Deux modèles réalisés avec le même tissu bleu imprimé

Burkinabelles célèbre la mode afro-européenne. Le site de Fati Kanazoé, qui organise notamment des défilés en Belgique, dévoile en effet quelques modèles européens qu’elle a choisi de faire coudre en pagne. La petite vitrine gagnerait à être réactualisée, mais le concept vaut le détour. Visite guidée.

Burkinabelles est un site de mode pas comme les autres. « Mon mari l’a créé il y a deux ou trois ans. L’idée était que les Européens connaissent la mode africaine, et burkinabè plus particulièrement », explique Fati Kanazoé, à l’origine des quelques modèles présentés. Jusque-là, rien de vraiment nouveau. En revanche, le concept de création est assez original. « Je prends des modèles européens et je les fais coudre, chez une amie couturière, avec du tissu pagne. L’idée c’est que des Européennes puissent porter des vêtements à la fois européens et africains », confie l’ex-mannequin, dont une petite biographie élogieuse, photos à l’appui, est accessible en cliquant sur « Burkina qui ? »

Envie d’un magasin de mode africaine haut de gamme

On découvre ainsi, dans la rubrique « Burkina quoi ? » des boubous et des ensembles unis ou imprimés aux couleurs chatoyantes : turquoise, prune, fushia, vert militaire ou vert flashy, orange, bleu roi… Ils sont principalement dessinés pour les femmes, et « un peu pour les enfants et les hommes », souligne Fati Kanazoé, qui s’est lancée dans le design il y a environ six ans. Petit hic, la petite vitrine, qui gagnerait à être réactualisée et étoffée, permet d’avoir simplement un petit aperçu de son travail : « Je fais surtout des modèles en tissu traditionnel, en coton. Ce qui n’apparaît pas sur les photos », précise-t-elle. Mais il est possible de se faire une idée en live lors des défilés, dont le calendrier est disponible en joignant Fati Kanazoé, organisés dans le Royaume belge.

Il n’est pas possible d’acheter les modèles en ligne, mais à la fin des défilés. « Je ne cherche pas à gagner de l’argent avec ces vêtements, assure la jeune femme de 33 ans, qui travaille dans un magasin de vêtements. Je fais ça pour le plaisir. » Un modèle coûte tout de même en moyenne 150 euros… A-t-elle réussi son pari : vendre des ensembles à des femmes européennes ? « Oui, j’ai vendu quelques ensembles. Mais je peux rester longtemps sans en vendre un seul. Les modèles leur vont bien quand ils sont bleu foncé ou vert, mais pas orange ! Ça ne passe pas bien avec leur teint. »

Loin de se reposer sur ce début de succès, Fati Kanazoé nourrit un doux projet : « Je voudrais vraiment me lancer dans la mode africaine haut de gamme et ouvrir un magasin en Belgique ».

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