Les auteurs du coup d’Etat au Burkina Faso survenu le 17 septembre dernier ont réclamé ce vendredi des garanties de sécurité avant de rendre leurs armes, a annoncé un haut gradé du Régiment de sécurité présidentielle (RSP).
Alors que le gouvernement de transition au Burkina Faso organise ce vendredi un conseil des ministres, une semaine après le coup d’Etat, les ex-putschistes ont réclamé des garanties de sécurité pour eux et leurs familles avant de rendre les armes, a annoncé un haut gradé du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), unité d’élite de l’armée, à l’origine du putch.
Ce militaire a également déclaré que « les hommes se sont catégoriquement opposés à tout désarmement, ils ont rencontré une délégation de l’Etat major de terre pour poser le problème de leur sécurité et de celle de leurs famille, ils n’ont eu aucune garantie sur ce problème».
Ce vendredi, le gouvernement de transition s’est réuni autour du Président Michel Kafando et de son Premier Isaac Zida. Le gouvernement va tenter de remettre le pays sur les rails après plus d’une semaine de crise politique. Le gouvernement a également évoqué les victimes de la répression par le RSP : 17 morts et plus de 110 blessés recensés, ainsi que l’avenir du RSP et de l’auteur du putsch le général Diendéré.
Les autorités de transition ont été officiellement rétablies dans leurs fonctions mercredi après l’échec du coup d’Etat mené depuis le 17 septembre par le RSP. La cérémonie s’est déroulée en présence de plusieurs chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).
Dans une déclaration à la presse, le Premier ministre Isaac Zida a évoqué un report de « plusieurs semaines des élections initialement prévues le 11 octobre, et jugé inimaginable de conserver en l’état l’unité des putschistes du RSP ». « Pour les élections générales, il va falloir un aménagement technique par un report de plusieurs semaines », a déclaré aux journalistes le lieutenant-colonel Zida.
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