Burkina : le président Campaore libère ses opposants


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Drapeau du Burkina Faso grand
Drapeau du Burkina Faso grand

Après avoir d’abord usé de la matraque, le gouvernement burkinabè semble jouer l’apaisement en libérant les principaux animateurs du collectif de  » Lutte contre l’impunité « . Qu’il avait fait arrêter le 13 avril.

Le pouvoir burkinabé a quelque peu durci le ton, jeudi 13 avril, face aux partis d’opposition, organisations de défense des droits de l’Hommes et les syndicats, regroupés au sein d’un collectif de  » Lutte contre l’impunité « . Selon la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH), au moins 76 personnes ont été arrêtées, suite à trois jours de grèves générale pour exiger que la lumière soit faite sur le meurtre en 1998 du journaliste Norbert Zongo, ainsi que plusieurs autres assassinats non élucidés.

Les six principaux responsables du collectif, dont M. Ouedrago du Mouvement burkinabè des droits de l’Homme et des peuples (MBDHP), Tolle Sognon, secrétaire général de la Confédération générale des travailleurs burkinabè (CGT-B), Norbert Tiendrébongo, du Front des forces sociales (FFS) et le fils de l’ex-président Sankara, Benewende Sakara, de l’union des jeunes avocats du Burkina Faso, ont été retenu dans les locaux de la direction d’intervention rapide (DCIR).

Mauvais traitements

« Ils y auraient mis en joue durant six heures tandis qu’on leur rasait le crâne. Puis ils ont été entassés dans une cellule de 20 m2 pleine d’excréments jusqu’à leur libération samedi 15 à 20 heures « , indique-t-on à la FIDH.

Selon nos informations, la tension qui prévalait à Ouagadougou quand la police et l’armée quadrillaient la capitale, provoquant des affrontements avec les manifestants, serait descendue d’un cran. Néanmoins les forces de police seraient toujours déployées dans les axes stratégiques. Et notamment la bourse du travail et l’Université.

Les membres du collectifs procèdent au recensement des personnes arrêtées à Ouagadougou et en province afin de déterminer s’il reste des personne emprisonnées.

Malgré les menaces de sanction du gouvernement contre les fonctionnaires qui ont cessé le travail, les syndicats enseignants maintiendraient un ordre de grève de 72 heures.

Ecrit le 19 avril

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