Le Premier ministre du Burkina Faso, Isaac Zida, a été libéré, ce mardi. Il était retenu par les putschistes depuis le coup d’Etat du 16 septembre dernier. Il a pu quitter le palais présidentiel et rejoindre son domicile officiel. Au même moment, l’armée exige la reddition du RSP.
Isaac Zida n’est plus entre les mains des putschistes. En effet, le Premier ministre du Burkina Faso a été libéré, ce mardi 22 septembre 2015, après près d’une semaine de captivité. Les putschistes l’ont laissé quitter le palais présidentiel et regagner son domicile. Selon le président du Conseil national de Transition, Chérif Sy, « le Premier ministre va bien, il interprète cette libération comme un signe de détente de la part des putschistes du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) ».
Cette libération intervient au moment où l’armée burkinabè est entrée dans le capitale afin de négocier la reddition des putschistes. L’armée loyaliste encercle la capitale Ouagadougou, tenue par les putschistes de la garde présidentielle. Elle exige du RSP qu’il dépose les armes. Selon un communiqué rendu public, ce lundi, le général Diendéré, auteur du putsch, s’est engagé à « remettre le pouvoir aux autorités civile de la Transition à l’issue de l’accord définitif avec la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ».
Les officiers de l’armée loyaliste ont exigé des putschistes qu’ils déposent les armes avant 10h, ce mardi. Le général Gilbert Diendéré affirme être en discussion avec les chefs de l’armée pour faire partir les unités de province arrivées dans la nuit à Ouagadougou.
La médiation ouest-africaine dirigée par le Président sénégalais Macky Sall et son homologue béninois Boni Yayi ont présenté, ce dimanche, un projet de sortie de crise qui devait être examiné lors d’un sommet extraordinaire de la CEDEAO, ce mardi. Le texte ne fait pas l’unanimité, surtout au sein de la société civile, et d’une partie de l’opposition qui ont manifesté, ce lundi, dans les rues dans la capitale.
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